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Isolina Serafina Ucello♥ Petit Papillon Farouche ♥
| Sujet: Isolina Serafina Ucello Sam 4 Déc - 4:18 | |
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Dernière édition par Isolina Serafina Ucello le Lun 10 Jan - 4:36, édité 2 fois |
| | | Isolina Serafina Ucello♥ Petit Papillon Farouche ♥
| Sujet: Re: Isolina Serafina Ucello Lun 10 Jan - 4:28 | |
| L'oeuf
Khitaï …. Une terre exotique, lointaine et pourtant … Pas si différente de Belmonte. Une Noblesse incroyable, des arts riches, nombreux et fantastiques mais aussi une magie inexpliquée. De ces rivages inconnus arriva une esclave, jeune et belle, un regard insolent, un corps magnifique mais plus important, un esprit cultivé... Cette jeune femme âgée d'une vingtaine d'années n'était pas la fidèle servante du Capitaine du bateau pirate qui avait pillé son village quelques semaines plus tôt. Non, elle n'était qu'une marchandise tout juste bonne à rapporter quelques soles. C'est ainsi que débarqua la première future « Ucello », il y a plus de 150 ans de cela. Zang Yu allait être vendue peu après son enlèvement à un riche et puissant propriétaire de maisons closes. Son physique étranger n'était pas passé inaperçu pour ce professionnel de la séduction. Elle allait faire partie de sa « collection » privilégiée, ces femmes tellement belles qu'elles n'étaient réservées qu'à de riches et influentes personnalités. Et c'est ainsi que Zang Yu devint Zaïra Ucello, la première Kihtaïne à jouer les poules de luxe.
Zaïra enfanta Tessa qui elle-même enfanta Sofia, mère de Gaia, une enfant pas comme les autres. Son incroyable faculté magnétique en faisait une extra-sensorielle. Cette petite était capable de ressentir les gens, leurs angoisses, leurs peurs, parfois même leur passé et leur avenir mais de manière floue, comme des ressentis. Ce don merveilleux et terrifiant fit qu'on la renvoya de la maison mère des Ucello, sa place privilégiée dû à sa beauté exotique perdue. On la renvoya de la capitale, obligée de n'être qu'une fille de joie parmi tant d'autres, une de plus, sans faveur particulière, sans plus rien. Elle erra de maisons closes en maisons closes, toutes des bâtiments insalubres, glauques, sans beauté, là où les brigands, les moins que rien et les plus petites gens venaient s'adonner au plaisir sans trop payer.
Gaïa ne tarda pas à tomber enceinte. Le père ? Elle ne saurait jamais lequel de ses clients réguliers pourrait bien être le paternel de la fillette qu’elle mit au monde. Isolina Serafina. Une petiote aux pommettes joufflues, aux grands yeux marrons parfois noirs dans ses colères de nouvel née et à la tête toute ronde. En la prenant pour la première fois dans ses bras après tant d’efforts, Gaïa se sentit apaisée, elle n’était plus une femme, elle était maintenant mère et elle se promit de rendre ce petit bout de chou heureuse. Lui embrassant le front tendrement, des premiers gazouillis sortant de sa petite bouche charnue, elle ressentit un bien être aérien particulier, différent des moments de paix qu’elle avait après avoir donné et reçu du plaisir. Bien plus enivrant, elle pouvait imaginer son cœur valser dans les airs, des ailes lui pousser et enfin s’échapper de cette bourgade de voleurs et de malfrats. Ces étranges sentiments ? L’effet du contact de sa peau contre celle de son enfant. Isolina n’aurait pas le même destin qu’elle, elle se le jura, sa vie sera meilleure et sans soucis. La jeune maman se fit cette promesse, sur sa vie, sur ses ancêtres, sur les étoiles et sur cette émotion divine d’évasion aérienne que sa fille lui offrait.
L'Eclosion
Peu après la naissance d’Isolina, Gaïa décida de quitter la province lugubre pour revenir à Belmonte même. Ses yeux s’écarquillèrent lorsqu’elle pénétra dans la capitale aux milles lumières et couleurs. Ces lampadaires, ces rues éclairées … Oh quel bonheur que de se retrouver chez soi après un exil de plus de 5 ans. Avec timidité et crainte, la mère se rendit à son ancien lieu de travail : la maison mère des Ucello. A son grand étonnement, elle ne fut pas si mal reçue, le précédent maître était décédé et c’était sa fille qui jouait les mères maquerelles. Olympia Ucello était une très jolie femme, ses cheveux noirs et longs toujours tirés en queue de cheval, ses lèvres d’un rouge vif portaient toujours une cigarette à leur coin et sa peau blanche comme le lait était aussi très douce et soyeuse. Elle avait une bonne quarantaine d’années et vivait dans ce monde de luxure depuis sa tendre enfance, étant tenancier de maisons de plaisirs de génération en génération tout comme les descendantes de Zaïra étaient des prostituées de mère en fille.
Gaïa ré-intégra donc sa maison, ses appartements luxueux, ses vêtements somptueux et surtout ses privilèges forts agréables. Elle retrouva ses clients distingués, des gentilshommes avec des manières, ayant une petite morale certes mais au moins ils étaient raffinés et délicats. Zaïra de Khitaï avait bien éduqué ses filles et petites filles qui prirent le relais concernant les us et coutumes ainsi que les arts de leur pays d’origine. Les croyances, les contes et légendes, ces merveilleux écrits qu’elles conservèrent durant les ans étaient de véritables trésors. Isolina eut donc droit à la même éducation que ses parentes, dés son plus jeune âge, on lui apprit le maniement des rubans, la gymnastique, le balbutiement du erhu, un instrument de musique Kithaïn dont on disait le Souverain très friand. Les arts martiaux lui furent aussi enseignés, notamment le style à arme légère comme les dagues. L’enfance d’Isolina fut donc douce, élevée par sa mère et toutes ses « tantes » et ses « frères et sœurs », enfants bâtards, nés des clients réguliers ou ponctuels, personnes ne le savait. Cependant chaque enfant était accepté comme un cadeau, nul n’était maltraité, au contraire, ils étaient choyés de toutes les femmes comme si chacune était la mère de tous. Bien sûr, les enfants savaient qui étaient réellement leur mère, il ne fallait pas qu’ils soient perdus, les pauvres petits. Mais par contre, les clients, surtout les plus aisés, se prêtaient bien volontiers au rôle d’ « oncles », même si certains devaient avoir de la marmaille de sang dans les rangs des petits chenapans de la maison close.
Les années passèrent ainsi, paisiblement, étant trop jeunes pour servir comme il se le devait les clients et ou clientes, les enfants faisaient le travail domestique. Certains étaient réceptionnistes, d’autres commis aux cuisines, femme/homme de ménage et pour le cas d’Isolina, sa bouille de métisse lui attira les faveurs d’Olympia qui la nomma « serveuse de thé ». Ainsi la gamine passait ses journées à passer dans les chambres de luxe et servir le thé pour ses oncles et « mamans ». Bien sûr, tout lui était caché, l’innocence des bambins préservés, « ils auraient le temps de savoir » qu’elle disait la mère maquerelle. Isolina grandit donc dans l’insouciance la plus totale, profitant de ces années d’enfant. Elle se lia d’amitié profonde pour un petit garçon, son « petit frère » de 2 ans son cadet : Laelius Cirino, fils d’une de ses tantes. Les deux bambins étaient heureux ensemble mais leurs tâches au sein de la maison étant bien différentes, ils ne se retrouvaient que lors de leur « pause ».
Pendant toutes ces années, Gaïa apprit à sa fille la lecture, les origamis mais elle ne lui parla jamais du pouvoir qu’elle avait ni du passé sombre qu’elle avait vécu. Les seules questions que sa fille lui posait pouvant la trahir, elle les éludait, mélangeant alors la réalité aux contes et légendes, la plongeant toute entière dans un monde chimérique, fait de rêves, d’amour, de princes et de bonheur. Vint la question la plus importante pour la petite…
- Maman, il est où Papa ? - Ton Père ? C’est un Noble de Belmonte, mais il ne veut pas qu’on ébruite ta naissance. - Pourquoi ? Il a honte de moi ? - Non ma chérie, c’est justement pour nous protéger toi et moi. Sa famille ne m’a jamais acceptée alors il m’a mise en sécurité chez Tante Olympia. Il savait que l’on vivrait heureuses toutes les deux ici. - Pourquoi il vient jamais nous voir …. ? - Parce qu’il a beaucoup de travail ma puce, Papa se démène, il a beaucoup de responsabilités sur les épaules. - Ah … D’accord….
Heureusement que la gamine n’était pas plus embêtante que cela, acceptant tout simplement que ce « Père » qu’elle n’avait jamais vu veillait quand même sur elle et sa mère, dans l’ombre. Comment cacher à une gamine que son père était un inconnu, sans doute un homme sans scrupule, sans rien, juste un bon à rien ayant semé, donnant une petite graine, un petit papillon… Car l’enfant était une vraie fanatique des insectes, oiseaux et autres bestioles volantes. Elle passait son temps le nez collé contre la fenêtre pour les regarder voler, ces animaux si beaux, majestueux. Lorsqu’elle les voyait s’élever dans le ciel, son cœur était empli de bonheur et c’est ainsi qu’elle s’imaginait son paternel. Pour elle, il était un aigle noble, maître des airs, imposant et fier. Les animaux volant devinrent pour elle une vraie passion, attrapant sans cesse des insectes dans le jardin, gardant des oiseaux chez elle dans une petite volière aménagée. Ces drôles de bestioles elle les aimait, elles la réconfortaient, c’était un vrai bien être que de les avoir à ses côtés. Pour cela, sa mère l’appela « petit papillon », elle était comme eux, radieuse, lumineuse, innocente.
La Chrysalide
Les années s’écoulèrent ainsi, dans la routine perpétuelle mais toujours aussi agréable. Isolina passa l’enfance et entama l’adolescence toujours en tant que petite serveuse de thé. L’ambiance était sereine à la maison close, les oncles habituels venaient parfois avec des cadeaux, les tantes se renouvelaient de temps en temps mais un noyau solide de fidèles d’Ucello était soudé. Olympia gouvernait ses maisons avec une main de fer dans un gant de velours. Les règles étaient strictes, des protocoles bien définis respectés à la lettre, autant du côté des femmes que des clients. C’est pour cela que cette maison était autant respectée dans le milieu, elle offrait des services de qualité. Nul écart n’était toléré cependant pour cela que certaines prostituées récalcitrantes aux manières d’Olympia se retrouvaient dans la rue, retournant à leurs racolages grossiers. Avec le temps, Isolina comprit bien assez vite ce que faisaient ses tantes adorées dans ses chambres, aussi luxueuses fussent elles. Vers ses 12 ans, elle se révolta contre sa mère, ne supportant pas l’idée qu’elle couche avec ces hommes de passages, et même ses oncles qu’elle affectionnait tant. Elle trouvait qu’elle trahissait son père, son aigle paternel, elle salissait l’honneur qu’il avait.
- Tu me dégoûtes Maman, tu n’es qu’une catin
Et la gifle partie. La fusillant du regard, la joue rougie, Isolina toisa sa mère comme si elle était une sous espèce de femme.
- Je sais maintenant pourquoi Père t’a quitté, il ne nous protège pas, c’est toi qui l’a fait fuir avec ton peu de moral !
Une autre gifle.
- Tu n’es qu’une sotte ma fille. Ton père savait exactement ce que j’étais, qui j’étais ! C’est lui qui n’a pas eu les tripes de nous assumer et de nous sortir de cette situation !
La jeune adolescente se brusqua. Son père ? Un lâche ? Non jamais elle ne le croirait, cette figure paternelle, ce roi … Personne n’avait le droit d’y toucher, pas même sa mère. Alors elle fugua cette nuit-là, quittant les mûrs rassurant de sa maison de joie, se disant à cet instant que ce lieu la répugnait. Mais les bas quartiers n’étaient pas le genre d’endroit adapté à un oisillon tout juste sorti de son œuf. On la siffla, l’appelant de tous les bords, les regards sombres et lubriques des hommes qu’elle croisait l’insupportait. Des marins pour la plupart. Ils lui donnèrent le mal de mer, sa tête tournant, ses jambes s’effondrant sous le malaise. Ses yeux se voilèrent, sa vision s’obscurcit et soudain, le trou noir. Avant de disparaître dans les abîmes elle eut à peine le temps de voir un homme s’approcher d’elle, sur sa poitrine, un écusson. Celui de la famille Fenice.
Elle volait, son corps n’étant plus lourd, il était comme une plume, souple, léger, aérien. Elle sursauta lorsque sa conscience sembla sombrer, happée par le bas, la sensation de chute. C’est la seule chose dont elle se souvint à son réveil, des mains chaudes qui l’avaient portées et ramenées à la maison. Au dessus d’elle, Gaïa essuyait son visage avec une mine inquiète. Elle souffla de soulagement en voyant Isolina ouvrir les yeux. Son front était brûlant, la fièvre l’avait emportée dans un malaise. Elle se redressa avec vigueur, saisissant le bras de sa mère en l’agitant comme un poisson.
- Maman ! Qui m’a ramenée !? Qui est venu ici ? - Doucement Lina tu me fais mal ! Nous n’avons vu personne, nous avons juste entendu frapper et lorsque nous avons ouvert tu étais juste recouverte de cette veste.
Gaïa récupéra le morceau de tissus froissé au bord du lui pour le présenter à sa fille. L’adolescente s’en saisit avec vigueur, le serra contre elle comme si le corps qui l'avait porté était encore dedans. Elle le mis sous son nez pour en sentir la moindre petite odeur, une minuscule effluve, juste un parfum de « sauveur ». Elle inspira le vêtement comme si son âme aussi s'imprégnait de la noble senteur. Ce Phénix …Elle ne le connaissait pas mais elle l'aimait, elle s'imagina un homme fort, grand, capable de la porter à bout de bras avec tellement de facilité. Et ses mains … De grandes mains fermes mais chaleureuses qui vous touchaient avec douceur...
Cette chaleur qu'elle avait ressenti lorsqu'il la transportait, elle la rechercherait jusqu'à ce qu'elle le retrouve. Peut être était ce son père ? Elle n'en savait rien mais elle avait aimé ce contact et son désir le plus ardent était maintenant de pouvoir le voir de ses yeux vus.
L'Envol
Le temps passa, les semaines, les mois et les années, Isolina avait maintenant 16 ans. Dans sa tête, les rêves de retrouver ce « père » qu'elle cherchait avec acharnement s'étaient estompés pour laisser place à des rêveries de son âge. Elle était maintenant à la recherche de son Prince à elle. Il serait effroyablement beau, délicat, fier mais pas imbu de lui-même, juste …. Royal. Avec les histoires que sa mère lui racontait, il ne pouvait en être autrement. Dans sa tête, elle était une fille de Noble, i était donc normal qu'un jour, son Prince vienne la chercher sur son bel étalon, l'emmenant alors au loin pour vivre heureux. Une idylle sans nuage qui durerait toute la vie et même après, se transformant en étoile, ils peupleraient le ciel, l'illuminant de leur amour sincère et pur.... Que de songes immenses pour une si petite tête de linotte. Parce que la jeune fille, toujours dans ses rêves était assez gauche, toujours dans la lune, les yeux rivés vers le ciel, espérant que son Chevalier viendrait la délivrer de sa maison. Il ne pouvait être descendant que d'une famille Noble, d'une des lignés « volantes » : Les Aigles, les Phénix, les Chouettes, les Paons ou même les Corbeaux …. Peu importe, il se trouvait forcément quelque part dans un de ces Nobles Palazzo. Elle en était certaine.
Adolescente accomplie, de petite gamine elle était passée à ravissante jeune fille, peut être même trop ravissante pour ne servir que le thé. Après quelques temps à se tâter, Olympia décida de convoquer la mère et la fille pour un petit conciliabule. En effet, trop de « tantes » rapportaient que lorsque la petite serveuse passait dans les chambres pour s’exécuter, le regard des clients et mêmes clientes se détournait de leur compagnie pour se poser sur cette petite soubrette en tunique légère. Elle n’était plus une enfant, elle avait atteint un âge où il était raisonnable de lui enseigner les rudiments de l’art de la séduction. Fille de joie de mère en fille, Gaïa sentit son cœur se serrer à l’annonce d’une telle nouvelle. Elle qui s’était promis qu’elle sortirait sa fille de ce cercle infernal, aurait-elle échoué ? C’est Isolina qui prit la décision, prenant la main de sa mère dans la sienne, elle lui fit comprendre que son destin était sans aucun doute de passer par là pour enfin trouver l’homme de ses rêves. Olympia ne comprenant rien à ce charabia de prince et princesse tenta de dire quelque chose mais la vue des yeux sombres de Gaïa la ravisa. Après tout, elle n’était qu’employeur et rien d’autre.
Durant 2 années, jusqu’à ce qu’Isolina atteigne la majorité, on lui apprit tout ce qu’il fallait savoir pour rendre fou de désir n’importe quel homme et n’importe quelle femme. Les massages, les caresses, la tendresse parfois abusive, les préliminaires ainsi que « l’acte » en lui-même… Tout lui fut apprit, bien sûr, toujours grâce à des moyens ludiques jamais en espionnant une chambre, Olympia n’était pas folle, elle était mère elle aussi. Même si cela la rebutait par certains côtés, Isolina apprécia d’apprendre toutes ces astuces, toujours dans l’optique qu’un jour, ce serait les désirs de son Prince à elle qu’elle comblerait avec joie. Cependant, elle se jura qu’il aurait droit à sa vertu, jamais elle ne se laisserait abuser. Pour les préliminaires, ils n’étaient que des caresses un peu plus intenses, elle se dit que cela ne serait pas trop grave, après tout, c’était son nouveau travail qu’elle devait assumer.
Ses 18 ans arrivés, la fête entre tantes, mères et même quelques oncles de confiance battu son plein. Le seul qui manquait à l’appel était son petit frère Laelius. Il avait quitté la maison des Ucello quelques semaines avant l’anniversaire d’Isolina. Après tout, c’était pour son bien, à cause de sa « maladie » il ne pouvait plus rester auprès d’elle et c’est ainsi qu’il partit en apprentissage et tenter d’avoir un travail meilleur que le leur. Sa « nomination » en tant que nouvelle fille de joie officielle ne tarda pas, dans les jours qui suivirent sa majorité, Olympia lui confia quelques clients connus pour leur douceur et leur peu d’exigence que cela se passa correctement. Le trac, la peur, la révulsion, voilà quels étaient les premiers sentiments d’Isolina face à cela. La première nuit, elle pleura à chaudes larmes tout ce qu’elle put, sous les caresses réconfortantes de Gaïa qui elle aussi se sentait souillée. Son bébé, son petit Papillon, on lui brisait ses ailes…
Plusieurs semaines plus tard, les sentiments de la jeune fille n’avaient pas changés, elle se sentait toujours mal, devoir assouvir les besoins physiques d’autres hommes, d’autres femmes qui n’étaient pas son Prince, son bel oiseau salvateur. Bien qu’elle ne fût jamais touchée intimement par les clients choisis par Olympia, cela ne manqua pas d’arriver un jour. Un imprudent, un trop pressé, commença à caresser ses longues jambes, à passer ses mains sous sa tunique pour essayer de s’introduire comme un intrus dans son jardin secret. Et en moins de 2 secondes, le malheureux se retrouva avec une dague Kithaïne lui chatouillant la pomme d’Adam. Isolina était gentille, une fille docile et douce capable de donner de sa personne sans trop s’investir mais elle interdisait quiconque de l’approcher de trop près ou de trop loin plus précisément. Et cela avec tous les profiteurs qui essayèrent de passer outre les recommandations d’Olympia qui bien sûr, les prévenaient que cette fille-là, il ne fallait pas la titiller trop intimement. Mais rien à faire, les hommes sont les hommes et il y en avait toujours un pour essayer d’outrepasser les conseils de la mère maquerelle.
Cela dura pendant quelques mois, voire une année, mais ce petit manège ne pouvait s’éterniser car la clientèle moins satisfaite, s’en allait au fur et à mesure des prestations « incomplètes » d’Isolina. Le Papillon avec un dard prêt à vous embrocher, il n’y en avait qu’un. Olympia convoqua de nouveau mère et fille et leur expliqua qu’il n’était plus possible que la jeune fille fasse des caprices pour des absurdités de contes de fées. Gaïa s’emporta, décida de quitter la maison close, elle trouverait un autre emploi, bien meilleur et moins dégradant que celui-ci, mais d’un côté…. Que savait-elle faire d’autre que donner du plaisir ? Rien. Lire des histoires ? Aucun intérêt. De la dance ou des arts Kithaïns ? Qui s’en occupait, seuls les connaisseurs appréciaient et même dans un cirque, son quotidien serait largement moins bon que chez les Ucello. Isolina mit un terme au pugilat entre sa mère et sa tante. Si quelqu’un devait partir, c’était elle.
C’est ainsi qu’après quelques semaines de préparation et d’au revoir, elle quitta la maison mère des Ucello et se lança à l’aventure avec son baluchon et quelques pièces dans son petit porte monnaie de tissus. Ce n’était pas sans peur ni même sans peine qu’elle laissa sa mère en arrière, lui promettant de passer la voir régulièrement et surtout, qu’un jour, lorsqu’elle aurait trouvé son Prince, elle viendrait la délivrer elle aussi de sa condition de fille de joie. Les jours passèrent, Isolina marchait longtemps, se reposait peu et trouvait toujours un homme avide de cher pour lui payer l’hôtel. Ses périgrinations la conduisirent de maisons closes en maisons closes, y restant quelques mois puis se faisant toujours renvoyer à cause de sa mauvaise conduite envers les clients, sa dague gardienne toujours prête à être dégainée en cas d’attouchement un peu trop trivial.
Un soir, un client sauvage ne la désira pas pour son intimité qu’elle protégeait avec tant d’ardeur. Non ce fût à une autre partie de son anatomie qu’il « fit la fête ». Avec violence, l’homme aux cheveux noirs comme la nuit et aux yeux rouges comme le sang l’avait bafoué, la prenant par un endroit qu’elle n’aurait pas imaginé. Ses ailes se chiffonnant encore plus qu’elles ne l’étaient déjà. Après qu’il eut fini d’assouvir ses bas instincts, il partit sans même la payer, la laissant endolorie, encore sous le choc. Et cette nuit, le déclic ce fit. Elle rassembla ses affaires, sa paie dans la dernière maison close qu’elle fréquenterait de sa vie et s’envola vers d’autres cieux.
Elle est depuis ce jour à la recherche de son Noble Prince, encore plus qu’elle ne le fit jusqu’à ce jour. Guettant la moindre occasion pour approcher l’une des maisons de ses rêves : celles des royaux animaux volants. Elle travaille en tant que serveuse de thé au Caffé Quadri, occupant le reste de son libre à traîner devant les Palazzo de différentes familles Nobles ainsi qu’à rendre visite à sa tendre Maman. |
| | | Ugolina C. Pavoneܤ Il Serpente a Piume ܤ
| Sujet: Re: Isolina Serafina Ucello Lun 10 Jan - 9:30 | |
| Je n'ai rien à redire de ta fiche que j'ai beaucoup aimé lire. Te voilà acceptée et validée, bon jeu parmi nous madame Butterfly! =) (ou Signora Farfalla, en Italien xD) |
| | | Isolina Serafina Ucello♥ Petit Papillon Farouche ♥
| Sujet: Re: Isolina Serafina Ucello Lun 10 Jan - 20:59 | |
| Grazille Mille Signora Chimeria * poutouuuuuuuuuuuuuuuuuuus de l'enfayr ! .... en fleur => Normal pour un papillon non ? SCHBAF * |
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| Sujet: Re: Isolina Serafina Ucello | |
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