Belmonte
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 Dorothea Gato

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Dorothea Gato _
MessageSujet: Dorothea Gato   Dorothea Gato Icon_minitimeMar 4 Jan - 13:53

    ₪ CARTE D'IDENTITE ₪

    ۞ Nom :Gato
    ۞ Prénom(s) :Dorothea
    ۞ Surnoms :Dorothy
    ۞ Âge : 30 ans
    ۞ Au service de : Guiliano A. Fenice
    ۞ Rang de domestique : Domestique personnelle du Phénix Noir
    ۞ Spécialité : Le meurtre et le thé.
    ۞ Orientation sexuelle : Tout dépend de ce que son maître exigera d’elle.


    ₪ ASPECT PHYSIQUE ₪


    ۞ Physique : Aussi étrange que cela puisse paraître, le physique de Dorothea est naturel. Aucune trace d’Arte Carnale sur son corps. Ses très longs cheveux blancs étaient comme cela à la naissance. Au fur et à mesure des années, ils ont poussé, et la jeune femme à toujours refusé de se les faire couper. Il lui arrive sous les fesses et le fait de les porter quasiment tout le temps tressé, les fonds légèrement bouclé quand elle les relâche. Une frange de cheveux blancs, porté sur le côté, cache un peu son visage, et font ressortir la couleur de ses iris. Un bleu roi, pur, presque électrique. Ses yeux sont en amandes, légèrement bridées, bordés de cils fins et blancs, et ses sourcils toujours parfaitement épilés forment un léger arc au dessus de ses paupières.
    Le teint de Dorothea est halé, légèrement bronzée, presque métissée. Aucune tâche ne vient perturber l’éclat de sa peau. Son nez est droit, comme son menton, légèrement relevé comme un petit air de défit. Sa bouche, exquise tentation dans une moue toujours un peu dédaigneuse, froide et sans sentiments. La chair de ses lèvres n’est ni rose, ni rouge, c’est une jolie couleur pêche aux nuances changeantes.
    Son visage est fin, légèrement allongé, et sa mâchoire prononcée, pourtant rien ne semble choquant, elle ne ressemble aucunement à une poupée de porcelaine, et même si malgré quelques cicatrices sur les tempes, presque invisible, Dorothea possède une beauté sauvage, lointaine, un peu orientale. Presque indomptable.
    Si l’ont devait mesurer les jambes de la domestique, elle gagnerait sûrement le concours. Presque un mètre vingt de longueur, de muscle tendus, et de peau satinée, avec au bout de jolie chevilles souples, qui ne trébuchent jamais. Bien sûr, la jeune femme à les pieds plus grands que la moyenne des femmes, mais elle est aussi plus grande, et surplombe facilement n’importe quelle autre femme. Quasiment un mètre quatre-vingt trois, une taille fine, et un ventre plat, musclé par les exercices, une poitrine volumineuse, quelques peu dérangeante, et qu’elle ferait bien disparaître à coup d’Arte Carnale. Mais au vu du succès de sa poitrine chez les hommes, et certaines femmes, et surtout la réussite de ses missions, elle conserve pour l’instant cette taille, même si à force de rester debout, cela lui tire sur le dos, et fait zébrer sa colonne vertébrale.. Ses longs bras sont fins, légèrement musclés, Dorothea trouve d’ailleurs cela trop voyant. On en la regardant, on ne se sent pas vraiment l’envie de la protéger comme une petite fille fragile, et dans ses heures de séductions, elle doit abuser de bien d’autres subterfuges pour attirer l’attention

    ۞ Allure : Grande et élancée, on pourrait croire que Dorothea est quelqu’un de l’on remarque de suite, mais le sang de Chat qui coule dans ses veines, fait d’elle une personne effacée, capable de disparaître aux yeux des autres sans même avoir à bouger. Pourtant, elle est toujours là aux côtés de son maître, et certains ne la remarque que lorsque que Guiliano lui adresse la parole, où qu’un éclat de lune passe à travers la fenêtre pour faire briller ses cheveux. Alors oui, on la remarque, on la regarde, on chuchote de cette beauté originale, l’on ne sait pas vraiment si l’ont peut dire d’elle est « mignonne, adorable ». Non, mais belle, oui elle l’est. Attirante, et même temps, les hommes la craigne un peu. Car elle paraît froide, légèrement hautaine, trop sérieuse, peut être trop dévouée…Aller savoir.
    Dans les couloirs du palais, personne ne l’entend jamais, elle glisse sur le sol, ouvre les portes avec un silence d’église. Invisible.
    Très peu de gens savent au final qui elle est, car elle est ce genre de personne que vous croisez, qui vous marque, et que vous oubliez. C’est dans la nature de Dorothea, et elle le sait très bien. Si elle le voulait, elle pourrait rire à gorge déployé, exhiber son généreux décolleté, agités ses cils et battre des paupières. Mais elle n’en a pas envie.
    Elle se sait belle, mais ne l’exhibe pas, presque comme une timidité, ou de la modestie. De son port altier et son pas souple, personne ne s’en souvient, personne ne se retourne sur son passage, même lorsqu’elle agite ses longs cheveux, et que son parfum sauvage embaume les couloirs du parfait.
    Dorothea est un chat sauvage, qui s’attire des caresses et attention, quand bon lui chante…

    ۞ Goûts vestimentaires : : Il n’y a que trois couleurs qui comptent dans sa vie. Les autres ne sont que des déguisements, de vulgaire couleur faites pour aiguiser l’appétit des hommes.
    Son uniforme de domestique, c’est Giuliano qui lui a offert, et c’est ce qu’elle porte le plus souvent. Un chemisier aux longues manches et ras du cou, d’un bleu roi magnifique, moulant son corps presque avec provocation, un bustier rayés de bleu et de blanc vient enserrer sa taille pour mettre en valeur la longue jupe bleue à froufrous qu’elle porte. Plein de jupon de dentelle donnent un effet bouffant, et un petit tablier blanc, borde sa taille pour se terminer par une boucle dans son dos. Aux pieds, elle porte de petits bottines à talons, bleu, avec de très jolis boutons blancs. Un pantalon de bouffant de dentelle blanche lui sert de sous vêtements, ainsi qu’un corset en coton blanc, lacé dans le dos.
    Quand il s’agit de se rendre discrètement observer, où dérober les plans d’une famille adverse, Dorothea se vêtit de noir. C’est elle qui à fait cette tenue, elle est simple, pratique, et lui permet une liberté de mouvement totale. Un pantalon de cuir noir, mat, moulant chaque courbe de ses jambes et fesses, enrobant sa taille dans un maillot de dentelle, échancré à la poitrine, un corset noir remonte sa poitrine. Poitrine, qu’elle bande afin d’en réduire la taille et ne pas être gêner si elle devait s’enfuir.. Pour ses épaules et ses bras, elle porte un boléro, qui lui cache le cou, et se termine en mitaine. Sa natte s’enroule autour de sa tête, et une paire de cuissardes noires, à talons lui sert à se déplacer et masquer les choses qu’elle vole, où à cacher les armes dont elle a besoin pour se défendre.
    Pour toutes autres missions, c'est-à-dire, celle de séduction, Dorothea porte des robes qu’elle ne mets qu’une fois, dans des tons criard, d’un rouge carmin provocateur à la douceur d’un violet pâle. Ce n’est pas elle qui choisit la plupart du temps, elle trouve la robe dans son armoire, et s’en vêtit. Elle rajoute souvent quelques rubans, où cordon, des bijoux, broche et bracelet, boucle d’oreilles en diamant. Sa poitrine est mise en avant par des balconnets de dentelle, ajusté à la taille. Elle relâche ses longs cheveux blancs, pour les laisser glisser sur ses tenus, bouclant délicatement dans le creux de ses reins.

    ۞ Signes particuliers : Quelques légères cicatrices sur sa tempe gauche, dû à une branche d’arbre qu’elle escaladait pour fuir la traque de son père.
    La marque d’appartenance à la Famille Fenice, lui vaut un petit Phénix noir, tatoué sur le début de son sein droit. Pour ne pas se faire découvrir si elle se faisait capturer, son maître lui retire la marque à chaque début de mission, comme un petit rituel, il glisse sur sa peau, et fait disparaître l’oiseau sombre.


    ₪ INFORMATIONS PSYCHOLOGIQUES ₪


    ۞ Généralités : Son sourire n’est que trop rarement présent sur son visage, elle pourrait paraître de glace, mais elle toujours prise de vive émotion qu’elle dissimule du mieux qu’elle peut. A vrai dire, Dorothea est changeante, pas lunatique, mais selon les situations, les comportements, elle adopte le rôle qu’on lui demande de jouer.
    Pas qu’elle n’est pas de personnalité, car avec son maître, elle rit beaucoup plus qu’avec n’importe qui, elle sourit, rosit, séduit quelques peu. Elle discute beaucoup avec lui, donnant son point de vue quand il lui demande. Dorothea est une femme cultivée, et qui malgré son rang de domestique à un avis qui pèse lourd dans la balance de décision. Etant une femme, elle a tendance à materner Giuliano, à lui faire quelques petites remontrances quand les choses dérapent, mais lui ne s’en prive pas non pour la taquiner à tout bout de champ. Elle le houspille, et boude avec une grande joie.
    Mais dés qu’un élément extérieur vient déranger leur petit monde, Dorothea se ferme et s’efface, son visage devient froid et distant, elle parle avec une froideur qui vous laisserait givrer sur place, et ne se permet jamais de faire les moindres remarques sur son maître. Elle lui parle avec déférence et s’incline toujours bien bas. Pour les autres, elle se contente d’effectuer sa tâche avec humilité, parlant le moins possible, restant droite et impassible.
    Pourtant, quand on apprend à la connaître, que l’on peut prétendre être « une connaissance » plus qu’un ami, car elle ne considère personne comme tel, l’on découvre une Dorothea charmante, avec ses petites colères et ses envie de femmes, capable de parler de la pluie et du beau temps. Mais peu de gens peuvent prétendre à lui faire dire un mot sur la pluie qui tombe.
    Lors de soirée à la Cours, quand elle s’y rend sur ordre de son maître, la jeune femme devient rieuse, polie et chaleureuse. Elle glousse et s’évente avec la main, lançant des œillades à sa cible. Séductrice et manipulatrice, elle arrive le plus souvent à ses fins. Amante passionnée, dû moins c’est ce qu’elle fait croire, elle considère prendre son plaisir qu’entre les bras de Giuliano, mais qui sait peut être qu’un jour au cours d’une mission, quand son amant n’aura pas le triple de son âge, elle puisse éprouver du plaisir contre d’autres corps…

    ۞ Vices : : Abuse un peu trop du thé et légèrement frigide sur les bords. Un peu trop curieuse, elle a tendance à écouter aux portes et fourrer son nez là où il ne faut pas.

    ۞ Aime : Quand il fait beau, et que le soleil glisse sur sa peau pour la réchauffer. Fixer le dos de son maître pendant qu’il parle à des invités. Boire du thé dans un endroit chaud et douillet. Sortir et aller au marché. Quand son maître sans un mot, la fixe en souriant. Quand il se glisse dans son lit pour veiller sur ses rêves, quand il rabroue un invité qui s’est mal comporté envers elle.
    Elle aime toutes les choses sucrées, tremper son doigts dans les gâteaux des cuisines pour goûter, faire la cuisine, chose qu’elle fait assez peu. Préparé du thé dans un joli service de porcelaine. Le bruit de la petite cuillère qu’on pose sur la coupelle. Plonger un sucre dans un thé et le croquer avec gourmandise.

    ۞ N'aime pas : : Dormir, rejoindre son lit et attendre, attendre et lutter pour ne pas sombrer dans le sommeil hanté par tous ses cauchemars. De voir regarder son visage cerné par la fatigue, trembler de froid, et greloter en hiver. Elle n’apprécie pas les vieux pervers qui bavent sur sa poitrine. Elle déteste ses seins, plus que tout, et surtout, surtout, trouver une femme dans le lit de son maître.

    ۞ Sociabilité : Tout dépend qui se trouve en face d’elle.


    ₪ HISTORIQUE ₪


    ۞ Passé :
    Illusione del futuro
    Ils nous ont promis des jours faciles
    Pauvres imbéciles
    Ils nous ont permis des vies dociles
    Sans douce folie, sans poésie
    L’ennui au fil des nuits sans fin
    Fit de nous de joyeux pantins


    Dans l'ombre d'un bureau richement décoré. Dans la clarté que la lune projetait sur le sol, l'ombre des carreaux, emprisonnant la forme qui s'y trouvant. Droite, presque invisible. Immobile. Un corps, impalpable, et pourtant l'homme assit au bureau savait qu'il était ici. Il savait qu'il se trouvait à ses côtés, à veiller sur sa vie, à soulager sa conscience de gestes sales, à vivre dans son ombre. Car après tout, leurs vies avaient été liées, comme celles de deux jeunes enfants seraient bientôt liés.
    Les Chats sont des animaux solitaires, que l'on dit peu fidèle. Mais peut-on vraiment juger un animal sauvage ?
    L'homme de l'ombre, avec la grâce d'un félin, s'inclina, genoux à terre et main sur le cœur. Sa voix ne fut qu'un murmure, imperceptible. Et pourtant, le Fenice assit, l'entendit. Il fixa son regard dans le sien et sourit. Il trempa sa plume dans de l'encre rougeâtre, et signa un parchemin. Il le roula et le tendit à l'homme Chat.

    Tiens...Le pacte au nom du sang est signé. Leur destins seront liés, irrémédiablement. Qu'elle le protège, qu'elle soit la mère qu'il n'a jamais eu, qu'elle soit l'amante qu'il n'aura jamais, qu'elle soit la seule personne en qui il ne pourra jamais avoir confiance....Va Alceo. J'ai tant besoin de ta fille pour qu'elle vieille sur le seul héritier que j'aurais. Va....

    Le Chat se redressa, refermant sa main sur le précieux parchemin. Il plongea ses yeux dans ceux de son maître et s'inclina avant de disparaître dans la nuit. Il n'y eu pas un bruit, pas un souffle, même la lune ne perçut pas la silhouette éphémère qui courait dans les couloirs du palais Fenice de Belmonte.
    L'ombre glissa le long des couloirs, s'insinuant dans les ténèbres, glissant plus que courant. Il gravit l'enceinte du palais avec la souplesse quasi féline qui lui était dû, et malgré les cernes sous ses yeux. Il s'enfonça dans Belmonte, la belle endormie...

    ۞

    Illusione di infanzia
    Je suis une femme mi-lune mi-homme
    Une anagramme, un erratum
    On me dessine on me façonne
    Je vous fascine, ça vous étonne


    Ses pas foulèrent la terre sèche, la plante de ses pieds s'enfonça dans la terre craquelée de ce lourd été. Une goutte de sueur coula le long de son visage si juvénile. L'enfant remua les orteils, sentant la chair de la terre s'insinuer sur sa peau.
    Puis il y eut un bruit. D'un bond souple, elle se dégagea, tendit la main et saisit la première branche d'arbre qu'elle saisit. Elle s'y appuya de toute ses forces, et d'une pulsion donné par ses avant bras, elle grimpa dans l'arbre. Tous les sens aux aguets, elle vit ses empreintes au sol. Visible. Comme une marque faite eu fer rouge.
    Ses grands yeux bleus se cachèrent derrière sa frange blanche, elle se mordit la langue, et sauta à terre. Elle effectua une chute de plus de trois mètre, et roula vers l'avant, amortissant avec son épaule. La terre se souleva, et une chose fondit sur elle.
    Un bras lui saisit la gorge, et la jeune fille hoqueta. Une main lui écrasa les omoplates, lui coupant le souffle. De la salive coula le long de son cou, glissant contre son maillot bleu déjà trempé de sueur.
    La traque avait durée plus de trois heures. Et cet homme qui la poursuivait. Cet homme qui la tenait dans ses bras. Qui tenait durement ce corps de petite fille.

    J'abandonne, dit-elle, en tombant à quatre pattes sur le sol, toussant ses poumons. Elle roula sur le dos et sa cage thoracique se souleva dans un geste accéléré. A travers la lumière du soleil, elle sourit et saisit la main qu'on lui tendait. Papa, tu es vraiment trop fort....
    Riant, elle s'épousseta, et son père retira sa cagoule noire, dévoilant un visage souriant. Il frotta les cheveux blancs de sa fille et déclara en riant.

    Pas mal Dorothea, mais tu t'es trop enfoncé dans le sol. Tu laisses des empreintes à quinze kilomètres à la ronde....

    Dorothea lui tira la langue, et épousseta son pantalon bleu.

    On recommence ??


    Mon cœur susurre
    (je vous fascine je vous étonnes)
    Mon âme murmure
    Sous mon armure
    Je me fissure



    Le vent soufflait, légèrement, les cheveux de la jeune fille se soulevèrent, elle leva le menton vers le ciel alors que ses yeux étaient bandés. Sa gorge se souleva, et son rythme cardiaque s'accéléra, elle tendit la main devant elle et toucha le mur. Avalant sa salive, elle mit son pied contre le mur et poussa pour se hisser. Son corps s'assouplit, se fit plus léger, et avec une aisance particulière aux chats, elle y grimpa avec une rapidité déconcertante.
    Enjambant le parapet de la maison, elle glissa ses doigts le long des cuissardes qu'elle portait, et en sortit de très fines aiguilles, longues, brillantes et acérés comme les griffes d'un tigre.
    Un léger tintement retentit, silencieux signal.

    Sa tête se tourna dans la direction du bruit, et alors qu'elle s'accroupissait, elle eut un geste vif du poignet, et l'aiguille se ficha dans une petite clochette accrochée non loin.

    Retirant son bandeau, Dorothea sourit, et essuya son front, balançant ses jambes le long du parapet pour s'y asseoir plus confortablement.
    Le vent charriait des odeurs de campagnes, lourdes de fleurs et d'été sec et chaud. Ses yeux bleus s'égarèrent dans le ciel éclatant, et elle pensa à celui qu'elle n'avait jamais vu, mais pour qui elle serait l'arme la plus puissante. Le pion roi de l'échiquier.

    Comment était-il ? Blond, forcément...Quel blond ? Comme les blés ? Comme un raie de lumière ? Comme un poussin ?
    Et ses yeux, comment était-il ? Bleu ? Noir ? Doré peut être...
    Cela n'avait pas d'importance.

    Croisant ses mains derrière sa tête, elle s'allongea sur le parapet. Les rayons du soleil chauffèrent sa peau halée, et elle s'endormit, un sommeil sans rêve, seulement hanté par l'existence de cet être...

    ۞

    Illusione di un re
    Mes erreurs, mes douleurs
    Mes pudeurs, mes regrets
    Mais pour quoi faire ?

    Tu t'en moques
    Tu révoques tout en bloc
    Tu balaies tout d'un revers


    L'homme chat s'écarta, dévoilant la silhouette de son chaton sur qui il veillait depuis des années. D'une main sûre, il la poussa légèrement. Frêle silhouette aux yeux alourdis de fatigue cauchemardesque.
    Dorothea s'avança, s'inclinant sans la moindre maladresse enfantine, et pourtant, de l'enfant elle en avait le visage. A peine sortit de l'enfance, à peine plus de dix années. C'était si court, et pourtant, dans ses yeux, de l'innocence, il n'y en avait plus vraiment....Et pourtant, quand Le Fenice lui tendit un gâteau, elle le prit et mordit dedans à pleine dents, ravie.

    Dans un sourire tendre, elle se déplaça dans le bureau pendant que son père s'entretenait avec son maître.
    Dans un coin du bureau, il y avait une porte fenêtre, entrouverte, avec un petit balcon surplombant un jardin d'où s’échappaient les rires d'enfants. La curiosité d'un chat est bien trop forte pour que le petit félin puisse y résister. Alors, Dorothea se glissa entre les battants, rentrant le ventre pour passer, et elle déboula sur le balcon.

    D'un pas souple et discret, elle s'avança, glissant contre le sol, elle passa sa tête à travers la rambarde de pierre, et vit un garçon, aux cheveux blancs accompagné de deux petites filles.

    Etait-ce lui ?? Son maître ??

    Se penchant, elle continua de les observer, discrète ombre, elle leur sourit sans que personne ne l'aperçoive, et alors que le vent souffla dans son dos, le jeune garçon leva les yeux vers elle. Dorothea écarquilla les yeux, et le jeune homme plongea ses yeux gris dans le bleu de ses yeux. Et son cœur s'emballa, ses pommettes rosirent, et dans un mouvement souple, elle disparut comme un rêve...Ne restant à sa place que le vide, un vide de son cœur qui fut comblé, et ce souvenir, elle le chérirait...

    ۞

    Illusione seducente
    Toi dans ta glace tu n'es personne
    Juste le reflet d'une petite conne


    La nuit coulait sur les deux silhouettes. Et du haut de ses dix-huit ans, Dorothea avait bien changé. Pourtant, elle se fondit dans les ténèbres avec la même facilité que de son père. Ils traversèrent les ruelles de la basse Belmonte, s'engouffrant dans les bordels de la ville, pour rester tapis dans les ombres des chambres.
    Observe. Observe et apprend, lui avait dit son père.

    Le chat vit les corps se frôler, se caresser, se déchirer, s'emboîter. Il vit les reins de ces femmes s'arquer, toutes ses manières, ses rires faussement joyeux, ces œillades mutines, ces fausses innocences qui excitent tant le plaisir du mâle.

    Pendant de longues nuits d'insomnie, redoutant le moment d'aller se coucher, elle se glissa dans ces endroits sordides. Invisible et silencieuse.
    De ses yeux devenues presque froid, elle apprit, chaque mouvement, chaque petit accent de taquinerie. Elle imprima tout ce qu'elle vu. Celui qui frappe pour son plaisir. Celui qui mord. Celle qui cri, celle qui susurre, celle qui minaude.

    Et dans certaines nuits lourdes de sommeil qui n'existait pas, elle se prenait à s'imaginer à la place de cette catin de bas étage.
    Dans les bras de ce garçon aux cheveux blancs. Et s'y perdit en longs fantasme qui la laissèrent d'apparence de marbre.

    Elle s'amusa dans les tavernes de marins grossiers à illusionner ces pauvres créatures trop crédules. Elle déclencha des bagarres à coups d'illusion sonore, où tactile. Elle déclencha de fausses gifles, elle fit couler des fontaines de vin impalpable.

    Et elle rit de cette vie nocturne, elle rit de cette vie si palpitante qu'ils avaient tous l'air de mener...

    Et c'est lors d'une nuit comme celle-ci....Qu'elle le revie.

    ۞

    Illusione goloso
    Cette nuit
    Intenable insomnie
    La folie me guette
    Je suis ce que je fuis

    Je subis
    Cette cacophonie
    Qui me scie la tête
    Assommante harmonie


    Furtivement, elle délaissa la fenêtre du bordel sur lequel elle avait prit appuie, et sauta sur le toit suivant. D'un bond souple, elle le suivit. Impétueuse silencieuse, elle se glissa dans la nuit son amie, sautant par dessus les tâches de lunes qui aurait pu révéler sa présence.
    Etait-ce vraiment un bon choix que de faire cela. Son père l'avait pourtant avertit. Son maître ne serait aucunement son époux, ni son amant, sauf si il le désirait.
    Et Dorothea le savait, oui elle le savait, et pourtant son cœur se décomposa, s'écroulant en milles miettes, quand il la vie dans les bras d'une autre. Une autre qui portait à son doigt une bague.

    Parure égoïste. Parure si sordide à ses yeux...

    Et elle resta là, à se torturer l'esprit, à les regarder se toucher, s'aimer, à se fondre l'un dans l'autre, à le voir frôler ses cheveux pendant qu'elle dormait, à le voir remonter les couvertures pour ne pas qu'elle ai froid.
    Et pendant presque un mois, elle vint tous les soirs, guetter à cette fenêtre, et un soir dans un éclat de lune qui la surprit, ses cheveux blancs se reflétèrent, dévoilant sa présence à l'homme qui se tenait sur le balcon, prenant l'air de la mer après l'effort de l'amour.
    Cette nuit là, elle fuit, glissant sur les ombres de la nuit, des larmes noires roulant de ses yeux.
    L'avait-il vu ? Peut être...Peut être pas...Après tout, elle était un chat errant....Juste un pauvre chat errant...

    ۞

    Illusione di amore
    S’il faut mourir
    Autant vivre à en crever
    Tout retenir pour tout immoler

    S’il faut mourir
    Sur nos stèles, je veux graver
    Que nos rires
    Ont berné
    La mort et le temps


    Le jour était arrivé, et ce jour là. Il pleuvait. Ils étaient loin les étés chauds qui avaient bercés son enfance. Il était loin le temps de sa liberté.
    Etait venu le temps de se retrouver face à lui. Son maître, pour qui elle avait vécu toutes ses années. De ses mains fines et élégantes, elle resserra le nœud de son tablier et le lissa. Dans un geste un peu nerveux, elle entortilla une longue mèche blanche autour de son doigt, et quand elle entendit son nom, elle rentra dans ce bureau qu'elle avait déjà vu.
    Dorothea garda les yeux baissés, le rouge aux joues. Jamais, jamais elle ne pourrait soutenir ce regard. Non..Jamais.
    Son père posa sa main sur son épaule, et surprise, elle se redressa, fixant un point en face d'elle. Les deux yeux gris, ils étaient là, à la fixer sans vraiment comprendre. Tristes.

    Il était loin le petit garçon rieur qu'elle avait observé en cachette. Il y avait ces cicatrices, ce corps d'homme, imposant, grand, plus qu'elle.

    Ses cheveux blancs, aussi pâle que les siens, et un triste sourire sur le visage.
    La jeune femme s'avança, s'inclinant avec une raideur non voulue, et salua le Fenice avec respect.
    De sa voix cristalline, elle déclara un peu fort :

    Je suis à votre service Maître Fenice !!!

    Et alors, comme dans un vieux, souvenir, Dorothea sentit une main glisser sur son visage et relever son menton, emportant le mouvement jusqu'à ce qu'elle soit droite, à plonger ses yeux bleus dans ceux de cet homme.

    Appelle-moi Guiliano Dorothea !!

    Et c'est le rouge aux joues, et sous le rire de ses hommes que sa vie auprès de son maître débuta.

    ۞

    Illusione di illusione
    Comme une funambule
    Suspendue dans ma bulle
    Tandis que ma vie défile
    Je somnambule
    En suivant le même fil


    La sueur sur le front, elle se réveilla, le cœur battant la chamade, le souffle erratique. Sa frange collée sur sa peau halée, les pupilles révulsées, elle cria, poussant un hurlement que seul un Gato pouvait hurler.
    Depuis des jours elle s'était retenu, retenu de dormir, pour ne pas sombrer dans cette folie, pour ne pas que son maître qui dormait non loin ne l'entende.

    Mais entre ses draps de soie, elle tremblotait. Et alors que la pluie tombait, elle vit une ombre dans l'encadrement de porte, et son maître fut prés d'elle. Si vite. Il l'encercla de ses bras, et Dorothea haleta, essoufflé de ce cauchemar, sa poitrine se soulevant dans un rythme effréné.

    De longues nuits, chaque nuit de cauchemars il les passa à ses côtés, à ne pas dormir. Il veillait sur ses rêves la nuit, et elle le gardait en vie le jour.

    Un doux paradoxe qui se complétait parfaitement.

    Et les nuits passèrent, les jours et encore des nuits, et alors que dans quelques nuits, Dorothea se perdait dans les bras de son maître, haletante de plaisir plus que de cauchemar. La vie à Belmonte la belle se poursuivit.

    ll y eu de nombreuses missions, de longs périples pour arriver aux fins de son maître. Il y eut d’autres hommes que son maître entre ses cuisses, sous des draps inconnus. Il y eu du sang sur ses mains, et dans ses longs cheveux blancs comme la lune. Il y eut des rires et des taquineries. Il y eut des remises en causes, et des colères. Des chamailleries. Il y eu des moments complices et rageur. Il y eu tant et tant de moments...qu'il n'y avait qu'une chose à souhaiter...

    Que cela continue, encore et encore.....et encore...

    ۞ Famille : Son père Alcéo est toujours au service de Niccolo Fenice

    ₪ ET VOUS ALORS ? ₪


    ۞ Comment avez vous découvert le forum? Via une discussion sur Msn !!!
    ۞ Que pensez vous de ce dernier? Je ne suis inscrite que sur deux forums !! Je crois que ça veut tout dire.
    ۞ Comment définiriez vous votre niveau RP? Malgrés des fautes et des oublies de mots, je ne pense pas qu’il soit désagréable de rp avec moi.
    ۞ Quelle sera votre fréquence de passage?
Hebdomadaire.

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Ludovico III Leone

ღ Il sua Altezza Femminiello

Ludovico III Leone

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Dorothea Gato _
MessageSujet: Re: Dorothea Gato   Dorothea Gato Icon_minitimeMar 4 Jan - 14:17

Et acceptée et validée, Miss Chat! =)
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Dorothea Gato

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