Belmonte
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 Caprice de Lazio

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Caprice de Lazio

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Caprice de Lazio

◊ Messages : 12

Caprice de Lazio _
MessageSujet: Caprice de Lazio   Caprice de Lazio Icon_minitimeVen 6 Mai - 10:44




₪ CARTE D'IDENTITE ₪


۞ Nom : Lazio. Il s’est rajouté le « de » lui-même afin de faire un peu plus distingué.
۞ Prénom(s) : Caprice ou Capriccio. Sa mère avait un peu abusé sur l’alcool quand elle lui a donné ce prénom à sa naissance. Ah l’alcool et l’opium font des ravages, mais il n’en demeure que ce prénom colle parfaitement à l’individu.
۞ Surnoms : Snotty par la vulgaire populace qu’il doit côtoyer dans les bas fonds de Belmonte.
۞ Âge : 21 ans
۞ Statut : Voleur dans le groupe des Vicentini, mais plus globalement beau parleur.
۞ Rang social : Pauvre parmi les pauvres mais s’affichant comme appartenant à la haute bourgeoisie de Belmonte. Signore Capriccio De Lazio aime à se faire passer pour un nobile, fanfaronnant dans les rues de Belmonte et raconte ses histoires à qui veut bien l’écouter.
۞ Orientation sexuelle : Bisexuel, la vie vaut d’être vécue pleinement. A bas les dictats religieux, le sexe c’est la liberté.



₪ ASPECT PHYSIQUE ₪

"Le bugie hanno le gambe corte."
Les mensonges ont les jambes courtes.

۞ Physique :
Feu follet s’agitant dans la morosité des quartiers pauvres de Belmonte, Caprice est un jeune homme à l’apparence joviale débordant d’une folle envie de vivre. Adepte de l’adage « tout ce qui est petit est mignon », il est fier de sa taille modeste ne mesurant pas plus d’1 mètre 75 (avec talonnettes) et le clame à qui veut bien l’entendre. Pourtant dans la vie de tous les jours sa taille lui attire de nombreuses brimades, le garçon se faisant marcher sur les pieds par plus grands que lui. Mais c’est aussi un avantage de taille lorsqu’il s’agit de voler. A ce jeu là, Caprice est le meilleur, se faufilant dans la foule sans être vu et chipant les bourses de cette orgueilleuse noblesse. Comme tout bon pauvre, Caprice est plutôt fluet, ne possédant pas l’embonpoint qui caractérise la petite bourgeoisie belmontienne ni même la musculature de certains de ses compagnons de fortune. Tout en finesse, le jeune homme n’a pas la carrure d’un pilier de bar … mais n’en a pas vraiment conscience défiant tout impertinent remettant en cause sa prétendue noblesse. On n’attaque pas impunément sire de Lazio.

Ses yeux verts tranchent avec le reste de son visage rieur, une lueur maligne dissimulée derrière de l’espièglerie lui conférant un certain mystère. Sa peau est pâle, d’un ton presque maladif parfois laissant apparaitre les carences alimentaires qui font le quotidien des pauvres. Encadrant ce visage fin, une chevelure blonde retombe dans son cou en mèches folles, des épis se dressant régulièrement au milieu de cette organisation chaotique. Source de tous les fantasmes chez le garçon, il en prend particulièrement soin malgré un aspect négligé… Fils caché d’un Leone, ça sonnerait plutôt bien !

۞ Allure :
« Au voleur ! » Cris vieille chouette déplumée ! Le voleur est déjà loin se faufilant avec agilité entre la foule, glissant entre les mains qui tentent de l’attraper, sautant les obstacles et dévalant à toute jambe une riche rue commerciale. Jamais tu ne le rattraperas. Une personne comme toi ne peut pas attraper la liberté.

Caprice est tel un vent capricieux insaisissable dans son allure. Toujours rapide, le jeune homme marche d’un pas décidé et énergique comblant la petitesse de ses jambes par un rythme rapide. Parfois gamin des rues à la démarche rustre, il peut se faire jeune noble à l’éducation raffiné pavanant avec fierté. Le garçon possède une certaine élégance naturelle qui tranche avec son milieu habituel. Elevée parmi des femmes, il en garde une certaine attitude maniérée rajoutant toujours à ses paroles un geste de la main ou une expression exagérée. Le port de la tête toujours haut, Caprice se veut distingué regardant les gens dans les yeux quelque soit leur positions sociales, une pointe d’effronterie dans le regard, son nez aquilin pointé vers le haut.

Avec ses compagnons de vol, Caprice hôte ses costumes retrouvant l’allure d’un jeune homme pommé en quête d’un peu de chaleur. Il est le petit frère que les autres s’évertuent à protéger malgré ses colères et ses brimades.


۞ Goûts vestimentaires :
Au grès de ses caprices, le jeune homme s’habille de façon extravagante osant tous les mélanges. Néanmoins pour les occasions (vol ou arnaque), Caprice sait adapter sa tenue vestimentaire à l’occasion se parant parfois d’une magnifique tenue volée dans un grand atelier de la ville ou d’une blouse de travail chipé à un travailleur. Il reste traumatisé par les habits de son enfance, très efféminé au point ou les clients se demandaient parfois s’il s’agissait d’une fille ou d’un garçon. Il s’habille de façon très masculine marquant sa silhouette fine par des vêtements serrés afin de faire ressortir son torse et ses jambes. Souvent paré d’une cape, il laisse trainer autour de lui une certaine aura de mystère.

۞ Signes particuliers :
Le jeune homme ne se déplace jamais sans ses talonnettes, comblant sa petite taille par des chaussures rehaussées de quelques centimètres. Afin de marquer son émancipation, Caprice a tenu à se faire tatouer un motif viril sur le bras … mais le tatoueur à qui il s’est adressé (du fait de ses prix imbattables) avait un petit coup dans le nez lorsqu’il lui a fait. Son tatouage ne ressemble donc à rien, tâche noire sur sa peau blanche représentant vaguement un oiseau.


₪ INFORMATIONS PSYCHOLOGIQUES ₪

"Tanto ne va a chi ruba, quanto a chi tiene il sacco."
Celui qui tient le sac, vaut bien celui qui vole.

۞ Généralités :
Caprice est tel une promesse non tenu. Il joue avec les autres, femmes ou hommes, joue au noble en se parant d’artifice mais il ne se dévoile jamais donnant à voir ce qu’il désire que l’on voit de lui. Il séduit mais sans jamais aimer, il couche mais sans jamais désirer, laissant ses partenaires désabusés ou tout simplement indifférents. Son cœur ne bat pour aucune jeune femme, il ne bat que pour lui, pour ses rêves. Furieusement indépendant, Caprice est épris de liberté s’affranchissant de toutes les règles de la société et prenant en mains sa vie tel qu’il l’entend. S’il veut être noble, alors pourquoi n’en serait il pas un ? Le jeu est omniprésent chez le jeune homme, si bien qu’il peut paraître légèrement dérangé tant il semble se prendre réellement pour un noble à certain moment. Menteur invétéré, Caprice s’invente des multitudes de vies et d’aventures si bien que personne ne sait vraiment d’où vient ce garçon et que les gens qui le connaissent ne font plus attention à ses balivernes.

« Ni maître, ni Dieu » est sa devise. Aux sons de la cloche, il est le premier à décamper tenant en sainte horreur la religion et tous ces attributs. Jamais il n’a mis les pieds dans une église et il ne compte jamais les mettre. Rejetant toute autorité, il tient en sainte horreur la noblesse à laquelle pourtant il rêve d’appartenir. Cette noblesse qui ne cesse de les regarder de haut, eux les pauvres malheureux n’ayant pas eut la chance de naître dans la bonne famille, il les hait et souhaite les déposséder de ce qu’ils ont de plus précieux. C’est ainsi qu’il joue sans cesse un double jeu, entre une vie de noble rêvée et la réalité de sa condition. Insouciant, Caprice n’est pas du genre à se poser beaucoup de questions, vivant au jour le jour voguant au grès de ses rêves. N’ayant pas bénéficié d’une bonne éducation, le jeune homme n’est pas un érudit sachant à peine écrire correctement. Pourtant lorsqu’il faut converser il ne manque pas de verve s’inventant des thèses et des recherches, des aventures du fait de son imagination débordante. D’un naturel espiègle, il possède un humour piquant.

Collant parfaitement à sa personnalité, son prénom est à l’image de son inconstance. Le jeune homme se laisse sans cesse guider par des caprices, qui ne durent jamais très longtemps. Pourquoi ne pas acheter ou plutôt voler ce magnifique vase ? Pourquoi ne pas séduire et voler les premières fois à cette jeune noble effarouchée ? Seul son désir de liberté est constant. Bavard, le garçon est un véritable colporteur de rumeurs en tous genres dérivant souvent de la vérité mais il connaît également beaucoup des secrets de Belmonte laissant traîner ses oreilles.

۞ Vices :
Boire un petit verre par ci par là, cela n’a rien de mauvais. Mais pas pour le jeune homme qui fait partit de ces personnes ayant « l’alcool mauvais » mais alors pour le coup très mauvais. L’alcool réveille en lui une nature violente et provocatrice. La plupart de ses sorties dans des bars finissent en bataille générale qu’il provoque à renfort d’insultes et d’esclandres. Bien que connaissant ce penchant, Caprice ne refuse jamais un verre adorant particulièrement les alcools forts tel que le rhum. Pour pimenter sa vie, Caprice consomme de la drogue occasionnellement quand il peut s’en procurer.

Mais le vol constitue son principal vice. D’abord simple moyen de subvenir à ses besoins, c’est devenu au fil des années et plus particulièrement depuis qu’il a intégré le groupe des Vicentini, une véritable passion. Se mesurant aux autres voleurs, il est stimulé par l’esprit de compétition qui règne au sein du groupe. Voler lui procure de l’adrénaline et la sensation qu’il peut bouleverser la hiérarchie. Plus que des biens de valeurs, Caprice aime à voler les sentiments des riches.

۞ Aime :
Caprice aime voler, mentir et escroquer. L’apanage des bandits. Mais le garçon est bien plus épris de sa liberté et de son indépendance que de n’importe quelle autre richesse. La mascarade l’attire dans toutes ses formes, que cela soit au théâtre ou lors du carnaval. Il aime à se faire passer pour un autre. Pas vraiment travailleur, le garçon préfère l’inactivité aux durs labeurs. Caprice aime les Vicentini, les bons comme les brutes, il représente pour lui une véritable famille. Malgré qu’il n’ait pas le pied marin, le jeune homme adore la mer, l’odeur qu’elle dégage et le vent qui la caresse. Il aime cette idée d’un monde sans fin ne se limitant pas à Belmonte et ses nobles. Un monde à découvrir.

۞ N'aime pas :
Caprice entretient comme la plupart des gens de sa classe une haine féroce envers les nobles bien qu’il la dissimule derrière une mascarade. Mais ce qu’il déteste encore plus, ceux sont les gens d’église ou simplement les croyants. L’église le fait fuir, les prières le rebutent et les chants lui donnent des migraines. Le jeune homme n’aime pas la prostitution ou toute forme de vente de son corps comme l’esclavage. Caprice n’aime pas la soupe (il en a trop mangé étant petit bien que cela ne l’ait pas fait grandir) ni l’automne.

۞ Sociabilité :
Bon vivant, le jeune homme est d’un naturel sociable se mêlant rapidement aux gens. N’aimant pas la solitude, Caprice recherche sans cesse de la compagnie et ce notamment auprès de ses compagnons Vicentini qu’il colle parfois … un peu trop. Séducteur, le garçon a ses habitudes dans plusieurs lits des quartiers pauvres. Caprice est un bavard invétéré colportant de nombreuses rumeurs et prenant le premier venu comme ami d’un soir. Caprice aime parler mais pas vraiment écouter les autres, s’ennuyant rapidement des récits. Affectif, il a tendance en faire toujours trop étalant ses sentiments dans une exubérance trahissant son manque de sincérité.


₪ HISTORIQUE ₪

۞ Passé :

Course folle. Un jeune homme se précipitait entre la foule qui déambulait dans l’avenue Dell’Arte, glissait entre les nobles et autres bourgeois qui venaient fréquenter les beaux quartiers de la ville. Si ça continuait, il allait vraiment finir par se faire choper.
« ATTRAPEZ-LE ! AU VOLEUR ! »
Cris de ses poursuivants, qui le talonnaient de près. C’est qu’ils couraient vite ces gorilles ! Pourtant lorsqu’il les avait vu monter la garder devant la boutique de luxe, le blondinet ne leur avait pas vraiment porté d’attention, persuadé qu’ils ne lui poseraient aucun problème. Aucun soucis quoi ! Impossible que ces gros balourds le rattrapent. Et ben tiens ! il semblait qu’ils soient dopés aux hormones de course !
Léger crochet vers la gauche pour éviter une grosse baudruche, on baisse la tête pour ne pas prendre le coude en plein vol avant de se glisser dans la ruelle de droite, direction le Ghetto Novo ! Caprice courait, comme si sa vie en dépendait. Sa vie en dépendait ! Il s’était attaqué à un gros poisson dont la réputation ne faisait aucun doute sur son sort s’il se faisait attraper. En détalant, il ne s’aperçut même pas que les lieux qui l’entouraient lui étaient familiers. Jusqu’à ce qu’il arrive face à la façade rouge où il avait passé les premières années de sa vie.
La vague surgit de sa mémoire, le contraignant de faire une pause pour laisser à son cœur le temps de se calmer. Souvenirs…

______________________________________________
.•°●°•.

La Scarlet Rose. Maison close du Ghetto Novo où se croisait aussi bien des nobles, des bourgeois que des gens du petit peuple. Etrange mélange qui se faisait autour de quelques femmes prêtes à vendre leurs charmes aux plus offrants. C’est dans ce lieu que Caprice vit le jour et grandit, entouré de prostituées, de clients. Petit enfant blond qui devait se rendre utile, jouer le serveur, faire le ménage ou aider à se préparer les filles pour gagner le droit de manger et de dormir. Il n’avait beau être qu’un môme, il n’échappait pas à la règle. Personne n’y échappait. Si tu veux bouffer et crécher ici, tu dois bosser ! C’était un monde clos, fermé sur lui-même où il était aussi difficile d’entrer que de sortir. Caprice n’avait pas eu à y rentrer, sa mère l’avait fait pour lui. Et pour sortir, il devrait se débrouiller tout seul.
Elena avait accouché de lui sans connaître l’identité du père de l’enfant. Elle n’était alors qu’une nouvelle dans le monde de la prostitution et s’était rendue compte de sa grossesse trop tard pour avorter. Elle avait eu de la chance dans son malheur, de ne pas s’être fait jeter dehors par la maison close, d’avoir pu accoucher dans l’enceinte de la Scarlet Rose. Depuis ce jour, son fils et elle travaillaient pour payer leur dette, pour avoir le droit de vivre dans leur petite chambre.

- Capriiice, viens là s’il te plait, mon mignon.
Le garçon engloutit les derniers bonbons qu’il avait réussi à acheter en faisant les poches de quelques clients avant de se précipiter dans la chambre de sa mère. Il croisa dans le couloir un homme qu’il regarda avec un mélange de colère et de dégoût avant de pénétrer dans la petite pièce.
- Oui maman ?
Elena était debout dans la chambre, un simple peignoir sur le dos. Même dans cette tenue, avec ses cheveux en bataille, le blondinet ne pouvait s’empêcher de la trouver belle. Mais les traces rouges, sur les poignets de sa mère, lui glacèrent le sang et lui firent perdre tout son sourire. Il se mordit la lèvre inférieure. Ça faisait partie du métier, sa maman lui avait dit… c’était normal, il ne pouvait rien faire contre ça… vraiment ? Alors pourquoi avait-il si envie de se retourner pour aller frapper l’homme qu’il venait de croiser.
- Aide moi à ranger la chambre, mon petit chéri d’amour. Maman n’a pas beaucoup de temps ce soir à te consacrer.
Grand sourire, voix aiguë. Sa mère devait encore être en train de planer quelque part, dans un monde inaccessible pour Caprice. Il se contenta d’hocher la tête, le regard fuyant. Il détestait tout ça ! Il détestait ce monde, ce que faisait Elena –il était bien assez grand pour avoir compris le travail de sa mère-, cette maison close. Le garçon n’aspirait qu’à s’enfuir, à partir si loin que personne ne pourrait le rattraper et l’enfermer de nouveau. Mais sa mère le retenait là, il ne pouvait pas l’abandonner. Il n’avait qu’elle.
- Bien sur maman ! Je vais t’aider.
Et la tête blonde alla s’afférer à remettre la chambre en bon ordre. Pour sa mère. Il ferait tout pour elle.

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.•°●°•.

Il devait se reprendre ! Les pas derrières lui se rapprochaient. De plus en plus. Remettant en place son sac à dos, il s’apprêta à courir lorsque la porte de l’établissement s’entrouvrit légèrement, laissant passer une femme. Caprice eut un instant d’hésitation, il resta quelques secondes immobile, fixant de ses yeux verts le visage de la prostituée. Et si … non, il n’y avait aucune chance que ce soit elle. Comme il n’y avait aucune chance que…
Merde merde merde ! Au lieu de penser, il ferait mieux de courir ! Les gorilles n’étaient qu’à quelques mètres de lui et le menaçait directement.
Laissant dans son dos la façade rouge de la maison close, Caprice se remit à dévaler les rues. S’il avait été croyant, il aurait même peut être fait une prière au ciel. Mais bah … il ne l’était pas ! Restait plus qu’à compter sur sa chance et sa bonne étoile. Qu’elle ne lui fasse pas un caprice ! Haha le jeu de mot … pourri ! S’il continuait comme ça, c’était sur sa mort qu’on allait pouvoir en faire des jeux de mots.
Mort pour quelques bonbons. Ça sonnait plutôt bien, non ? Bon fallait avouer que c’était pathétique… mais cela remontait à si longtemps.

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.•°●°•.

Regards envieux, Caprice dévorait des yeux l’étalage d’un riche marchand de l’avenue Dell’Arte. Des milliers de sucreries s’étalaient dans une ronde colorée, attirant tous les badauds du coin. S’il avait eut quelques soles de plus, ahh oui il aurait put s’en acheter, comme les sales gosses de bourges qui fréquentaient cette confiserie de luxe. Mais sa mère n’avait pas vraiment les moyens de lui octroyer un peu d’argent de poche dépensant ses maigres économies dans les drogues. Caprice avait été envoyé dans la riche avenue afin de faire une course pour les filles de la Scarlet Rose. Après s’être acquitté de sa commission le jeune garçon s’était laissé happer par les bonbons, oubliant les recommandations des prostitués : se faire discret et ne pas traîner dans les rues. Un père et son fils étaient sortie de la boutique, un gros paquet de friandises sous le bras et lui avaient adressé un regard dédaigneux qui semblait vouloir dire ; tu n’es pas à ta place ici mon garçon. Caprice s’était contenté de leur tirer la langue une fois qu’ils avaient tourné au coin de la rue. Vêtu d’une ancienne robe de femme coupée au niveau de la taille et d’un short rapiécé, la condition du garçon s’affichait sur lui. Qu’importe qu’il n’ait pas d’argent, il aurait ces bonbons. Jetant un regard à droit puis à gauche, Caprice approcha une main tremblante de l’étalage et fourra rapidement une poignée de bonbons dans ses poches.

Regard à gauche puis à droite … Hourra personne ne l’avait remarqué. Détalant comme un lièvre, Caprice descendit l’avenue Dell’Arte et tourna vers l’une des petites ruelles menant au Ghetto Novo, fier de son larcin et salivant à l’idée de manger ses bonbons.
- Tu crois que tu vas t’en tirer si facilement stupido.
Sursautant, Caprice se retourna apercevant derrière lui un gosse qui devait avoir un peu plus de son âge. Blond, il était habillé de façon élégante ne cachant pas sa condition de sale noble et avait aux lèvres un étrange sourire malsain. Caprice gonfla le torse, décidé à ne pas se laisser faire. La seule chose qu’il avait retenu des paroles du blondinet était le dernier mot.
- Qu’est ce que tu viens de dire ? Tu m’as traité de stupido ?
- C’est ça, sutpido, je t’ai vu voler les bonbons. Si tu veux t’en tirer et que je ne dise rien au gérant, tu vas devoir me porter sur tes épaules jusqu’à chez moi le pauvre.
Le sourire du blondinet s’était élargit à l’énoncé des cette phrase. Humilier ces gamins des bas quartiers était l’un de ses jeux préférées. De plus il se sentait fatigué se soir après une journée de ballade en mer et avoir une porteur ne lui ferait pas de mal.
- Va te faire voir, tonto !
Caprice avait fait demi-tour, continuant sa marche vers le Ghetto Novo. Sa fierté lui disait de frapper ce sale noblio mais en faisant cela il ne ferait que créer des ennuis à sa mère. Et elle n’avait pas besoins d’ennuis supplémentaires. De plus le blondinet mesurait une bonne tête de plus que lui et devait peser son double … Caprice n’avait guère de chance en combat un contre un.
- Reviens ici, je suis ton maître, tu n’es qu’un esclave. J’appartiens à la famille Gachini, proche des grands Leone, tu dois m’obéir… Ne me tourne pas le dos fils de puta !
Caprice se stoppa. Personne ne devait le traiter de cela, personne ne devait traiter sa mère. Serrant les poings à s’en faire blanchir les phalanges, le garçon se retourna figeant ses yeux haineux dans ceux du noblio, heureux de la réaction. Sans plus de mot, Caprice se précipita sur le blondinet, le poing en arrière, décrochant une droite qui frappa le noble à la pommette gauche.

Ce fut le seul coup qu’il parvint à lui assener. Le noblio avait l’avantage physique mais aussi technique ayant pris des cours d’escrimes. Le blondinet s’était acharné sur le petit garçon jusqu’à ce que l’envie lui passe le laissant inconscient dans la rue. Caprice s’était pris la première raclée de sa vie.

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.•°●°•.

« On a finit par te choper ! »
« Argh… »
Caprice aurait bien voulut dire quelque chose de plus consistant, de plus classe. Pour ses derniers mots sur terre, argh, ça le faisait bof bof. Mais il était suspendu à 10 centimètres du sol, pris à la gorge par la main puissante d’un des gorilles. L’autre lui avait piqué son sac à dos et vérifiait que toute la marchandise volée y était.
« C’est bon y a tout. Signore Gachini sera soulagé. »
La vengeance est un plat qui se mange froid. Caprice avait ruminé pendant plusieurs années cette déshonorante défaite décidé à réparer l’affront qui lui avait été fait ce jour là. Aujourd’hui qu’il était adulte, indépendant et … fort, il était retourné voir le blondinet. Celui-ci était devenu Signore Gachini, gérant d’une boutique de luxe, bourgeois engrossé par l’argent et la cupidité, protégé par une réputation de fer. La rumeur disait qu’il réglait ses affaires à coups de feu.
« Qu’est ce qu’on fait du gamin ? »
Quoi gamin ? Il l’avait mal regardé ce sale gorille ! Caprice tenta de protester à la remarque du mammifère mais son cri resta bloqué dans sa gorge. L’air commençait à manquer et des points noirs apparaissaient dans le regard du jeune homme. Il pouvait pas mourir ici, pas comme ça ! Mais si tu peux Caprice.
Mais comment j’en suis arrivé là moi ?

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.•°●°•.

Le temps passe. L’enfance passe.
Caprice grandit, il devint un jeune adolescent, son corps se développant, devenant de plus en plus masculin de jour en jour. Il n’était plus cet enfant androgyne que les prostitués du Scarlet Rose pouvaient grimer en petite fille. Il trainait de plus en plus dans les rues, disparaissant pendant des journées entières de la maison close. Avec l’âge et la conscience grandissante de ce que faisait sa mère, il lui était impossible d’assister, impuissant, au ballet des clients pendant toute la journée. Les hommes qui fréquentaient la maison le répugnaient et s’il l’avait put, il les aurait tous battus à mort. Alors, il préférait traîner dans les rues, perdre son temps dans des jeux futiles qui retenaient son attention loin de la façade rouge de la maison de passe. Mais il revenait toujours. Pour le logis et la nourriture. Pour la compagnie des prostitués qui étaient devenus ses confidentes, ses sœurs. Pour sa mère. Surtout pour sa mère. Elle était sa seule attache dans ce monde impersonnel, sa seule parente.
Mais il n’y a pas de place pour un garçon dans une maison close… Il n’y avait que des clients.

- Débrouille-toi tout seul maintenant ! Tu as l’âge de te prendre en main et tu n’as plus rien à faire ici.
Caprice attrapa le sac que lui lança la propriétaire de la maison de passe. Il avait essayé pendant près de deux heures de la faire changer d’avis, de le laisser au moins quelques jours de plus. Il avait imploré du regard l’aide de sa mère ou des autres prostitués, mais personne n’était venu à son secours. Toutes s’étaient contentées de détourner le regarde de ce petit frère, de ce fils. Toutes, sans exception. Même elle. Alors il avait finit par baisser les bras. Et était partit, sans retourner.
Il squatta un temps chez quelques unes de ses connaissances, essayant à tout prix d’oublier la Scarlet Rose et ses habitantes. D’oublier leur trahison. Il erra dans les rues de longues journées, sans savoir quoi faire. La Scarlet Rose faisait désormais partit de son passé, un passé qui était révolu à jamais.

Et puis quand la faim commença à se faire sentir, lorsque les amis fermèrent la porte, le jeune homme se mit à voler. Au début quelques fruits sur le marché, puis des denrées dans des magasins avant de s’attaquer aux portes-feuilles de ces monsieur. La tête blonde se faufilait dans la foule avec l’aisance des enfants des rues, avec la discrétion des misérables.
Mais il n’était pas invisible pour tous les regards. Loin de là. Caprice découvrit qu’il y avait de sérieux prédateurs dans les rues, capable de voir bien au-delà des apparences et des mensonges. Il se fit coincer en un rien de temps par un groupe de voleurs. Les Vicentini. Il volait sur leur territoire, et ça, c’était un crime dans le monde de la rue. On le menaça, oralement, physiquement, mais rien n’y fit. Caprice continua à voler, la peur nichée dans un coin de sa tête. L’appel du ventre était trop fort. Jusqu’au jour où finalement il intégra les rangs des Vicentini. Sa détermination avait finit par lasser les voleurs du Ghetto Novo qui avait finit par accepter cet oiseau tombé du nid. Il devint ainsi le plus jeune voleur de leur groupe, trouvant très vite ses marques dans ce monde de brutalité.

______________________________________________
.•°●°•.

Comme on disait, c’est la fin les amis. Merci pour tous ces moments passés ensemble. Et adieu.
De nouveau sur ses pieds, Caprice haletait, la main à sa gorge. C’était qu’il lui avait fait mal ce gorille ! Enfin bientôt, il n’aurait plus à se préoccuper de ça… une fois qu’un trou ferait son apparition sur sa chemise, devenue rouge de son sang. Il était piégé dans un des nombreux coupe-gorges dont regorgeait le Ghetto Novo. L’autre sale type sortait déjà un vieux flingue de son manteau, l’autre s’occupant de garder la marchandise volée.
« Hé les gars, j’vous conseille de pas faire ça. Vous savez pas à qui vous vous en prenez… »
Un peu d’intimidation, ça n’avait jamais fait de mal. Et qui sait peut être que … cliquetis de la sécurité qu’on désenclenche. Non, la mon vieux t’es cuit. Ou plutôt troué ! Caprice vit l’arme dirigé vers lui et il sut qu’il n’avait aucune chance de s’en sortir. A moins d’une apparition divine… mais bon fallait pas trop rêver. Un sourire goguenard étira la face de l’autre gorille.
« Adieu gamin. »
Dans un pur réflexe, le garçon ferma les yeux, tout son corps crispé. Eh ben merde ! Cette fois, c’était la bonne !
Merci à tout ce qui se sont montrés gentils avec moi, maman, je t’en veux encore mais ça n’a plus d’importance, désolé Al’ d’avoir provoqué encore une bagarre dans ton bar, Marco tu me dois trente soles, Baldo … euh je te dois … trop pour m’en souvenir, mais maintenant c’est trop tard pour que je te rembourse ! Alvina, sache que je t’ai toujours trouvé très belle et j’aurais aimé que nous deux … enfin bref … Benito celui qui a cassé ton vase qui coûtait la peau du cul, c’é…
PAN !
Un trou rouge avait fait son apparition au niveau de la tempe du type, un filet de sang s’écoulant de l’orifice. Le corps massif finit par s’écraser à terre, un nuage de poussière entourant la dépouille. Caprice resta figé un instant, éberlué d’être encore en vie, ne comprenant pas le miracle qui venait de s’opérer. Un bruit sec d’os qui casse attira son attention et le garçon put voir le second gorille hurlé de douleur en se tenant le bras.
« Casse-toi si tu veux pas finir comme ton pote. T’es sur notre territoire ici. »
Ouah ouah ouah ! ça c’était encore plus cool qu’un miracle ! Quatre individus se tenaient là, à ses côtés et faisaient battre en retraite son dernier poursuivant.
« Ha les gars ! C’est chouette de vous voir ! »
Un grand sourire éclairait sa face, une lueur d’admiration perçant dans son regard. Les voleurs Vicentini ! Son groupe ! Sa famille ! Ils avaient du avoir vent des ennuies du plus jeune de la bande et étaient venus lui prêter main forte.
« Toujours à te foutre dans les pires emmerdes, toi… »
Un coup de poing dans l’épaule vint le faire chanceler alors que Baldo prenait sa tête de gars blasé. Mais ça marchait pas avec lui ! Haha ce bon vieux Bald’, il l’aimait tellement qu’il était prêt à risquer sa vie pour son cadet… si c’était pas mignon !
« Tu as compris ? Par d’ici et fais passer le message à ton patron. S’il s’en prend encore à ce garçon, il peut être sûr que nous lui rendrons une petite visite. »
Cette fois ci, c’était une voix grave et calme qui s’était exprimée. Celle de leur chef qui tenait encore l’arme à feu entre ses mains. Et malgré l’air sympathique que lui connaissait Caprice, à cet instant précis il paraissait effrayant. Le gorille s’éclipsa sans demander son reste, laissant le butin pris par le blond entre les mains des voleurs.
Caprice se tourna vers ses acolytes, toujours le même sourire à ses lèvres. Un sourire qui voulait dire merci et bien plus encore.
« Haha j’ai eu chaud cette fois, hein ? »
« Stupido ! »
Baldo lui asséna une pichenette à la tête, le frappant assez fort pour qu’il retienne la leçon. Des regards à la fois furieux, inquiets et amusés se posaient sur lui, mais Caprice ne cessait pas de sourire. La vie était belle ! Il avait retrouvé une famille. Un foyer.
« Allons-nous saouler la gueule dans un bar pour fêter la réussite de mon vol ! »
Soupir dans l’assistance…

۞ Famille :

  • │Elana LAZIO│ mamma
    Prostitué, mère.
    « Pour moi, mamma n’était pas une prostitué. C’était avant tout une femme extravagante, vivant dans un autre monde. Mais qui ne voudrait pas fuir son monde ? Belle, les hommes avaient voulut se l’accaparer … Je me souviens d’avoir dut plusieurs fois la coucher tellement elle était ivre, ou drogué, ou les deux à fois. Je veux croire que ce n’était pas sa faute, mais celle de ses parents qui l’avaient vendu à cette maison close, celle de ses clients la traitant sans respect. Désormais, je n’ai plus aucun contact avec elle, mais elle m’a au moins appris une chose : la liberté n’a pas de prix. Et si les nobles pouvaient faire cela à sa mère, alors pourquoi ne pourrais-je faire de même avec leur fille ou leur femme ? Même si elle me manque encore parfois, aller la revoir ne ferait qu’ouvrir de vieilles blessures. »

  • │Inconnu│ papá
    Chef de la famille Leone, médecin, illustre navigateur, évadé d’Il Muro, soldat mort au combat tour à tour.
    « Mon père … un illustre inconnu. Bizarrement quand j’interrogeais mamma dessus, il avait tendance à toujours changer de nom et d’identité et elle a me compter de grandes histoires d’amour. Je crois qu’elle ne sait même pas lequel de ses clients est mon père. Du coup, je me prends à rêver parfois que c’est un noble, et un Leone à voir ma crinière. Mais on me dit souvent que je ressemble au gérant de la taverne d’en face ! Pff foutaise ! »

    Mais sa véritable famille se trouve dans les rues. Depuis qu’il a intégré les Vicentini, il a trouvé des compagnons qui lui tiennent lieux de frères et sœurs et Caprice donnerait tout ce qu’il a pour eux.



₪ ET VOUS ALORS ? ₪

۞ Comment avez vous découvert le forum? Grâce à une amie.
۞ Que pensez vous de ce dernier? Vraiment sympa d'après ce que j'ai pu en voir.
۞ Comment définiriez vous votre niveau RP? En phase de réadaptation, cela fait plusieurs années que je n'ai plus RP... mais avant, personne ne s'est jamais plaint.
۞ Quelle sera votre fréquence de passage? Hebdomadaire sauf exception.




Dernière édition par Caprice de Lazio le Dim 29 Mai - 21:13, édité 1 fois
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Caprice de Lazio

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Caprice de Lazio

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MessageSujet: Re: Caprice de Lazio   Caprice de Lazio Icon_minitimeDim 29 Mai - 21:11

Fiche terminée Very Happy
Pardon pour le retard...
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Raffaela S. Serpente

Principessa persa tra Vizio e Virtù

Raffaela S. Serpente

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Carnet de Bord:
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MessageSujet: Re: Caprice de Lazio   Caprice de Lazio Icon_minitimeMar 31 Mai - 15:59

Ne t'inquiète pas pour le retard, tu avais prévenu et ta fiche est vraiment super! Je te valide sans souci et te souhaite la bienvenue sur Belmonte!

Fais-moi signe si tu es envoyé à la prison, qu'on fasse connaissance (ou que Baldo me haïsse de faire du mal à ses potes --->)

Et hop, un sale jeu de mots:

Caprice de Lazio Bongrain_marke1_caprice_des_dieux
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MessageSujet: Re: Caprice de Lazio   Caprice de Lazio Icon_minitime

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