Belmonte
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 La Sirène de Burano

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AuteurMessage
Virgilio Sirena

♪ Sirène au Masculin

Virgilio Sirena

◊ Messages : 128

Carnet de Bord
Carnet de Bord:
La Sirène de Burano _
MessageSujet: La Sirène de Burano   La Sirène de Burano Icon_minitimeDim 12 Déc - 22:29

Musique

    ₪ CARTE D'IDENTITE ₪

    ۞ Nom : Cigno mais tous le monde le connaît sous le nom de Sirena
    ۞ Prénom(s) : Virgilio Fabrizio Allegra d'après quelques souvenirs épars... à moins que ce ne soit le nom de quelqu'un d'autre.
    ۞ Surnoms : "La Sirène de Burano" est son nom de pirate le plus connu. Il fut appellé "Numéro 15" mais il n'y a que Femto ou quelques rares personnes qui le savent.
    ۞ Âge : Vingt trois ans.
    ۞ Membre de l'équipage de : L'Osso Nero, son précieux refuge. Aux ordres direct de Femto Masque-des-Hivers.
    ۞ Rang à bord : Second, musicien et sabreur de l'Osso Nero
    ۞ Orientation sexuelle : Aucune. Virgilio n'a aucune pulsion sexuelles quelles qu'elles soient. Il est plus que frigide : il est castré...

    Spoiler:

    ₪ ASPECT PHYSIQUE ₪


    ۞ Physique : Un corps un peu androgyne, un peu adolescent, un peu frèle, un peu fragile de prime abord. Virgilio est un jeune homme fin malgrés ses muscles secs. Un visage délicat qui arbore bien souvent un étrange sourire quelle que soit la situation. Ses yeux d'un bleu éblouissant éclairent son visage même si on ne les voient pas souvent, ces derniers étant souvent légèrement plissé du fait de ce sourire qui ne le quitte jamais. Silhouette longiligne à la taille finalement peu élevée, il est loin d'avoir une carrure impressionnante. Certains pourraient croire qu'il se casserait si jamais on le bousculait. De fait, il a un teint un peu cireux et maladif, le tout réhaussé par ses cheveux d'un étrange gris clair, comme s'ils avaient été délavés.
    Peut-on dire que Virgilio est beau ? Sans doute à sa façon... mais à part cela, il n'a rien du jeune premier qui fait s'évanouir d'émoi les jeunes femmes. Ses mains sont cependant agiles et sûre lorsqu'elles tiennent la garde de son épée qu'il manie avec efficacité. Sa voix est aussi juvénile que son corps et l'on peut parfois penser qu'il est encore un jeune adolescent lorsqu'on l'écoute seulement. Une voix douce, puissante et maîtrisée qu'il n'élève que pour donner des ordres à ses hommes.

    Son corps cependant, il ne le montre que rarement. Et s'il exhibe fièrement les cicatrices sur ses bras venant de quelques abordages et autres évennements de sa vie de pirates... on ne le verra jamais torse nu. Car son corps et son dos sont recouvert de diverses cicatrices qui datent d'avant sa rencontre avec Femto et son adolescence. Des traces de fouet, de brûlures... il a honte de son corps et de même il ne montre que rarement son cou qui est lui aussi marqué par une marque rouge qui refuse de quitter sa peau pâle et fine.
    Sa dernière particularité se situe finalement... entre ses jambes. Car Virgilio est ce que l'on appelle un castrat, ce qui explique son allure juvénile et la tessiture particulière de sa voix.

    ۞ Allure : Calme, un peu nonchalant... c'est ce à quoi on peut penser en voyant Virgilio. Un jeune homme à la fois flegmatique et parfois un peu moue dans sa manière de bouger. Il est un peu félin dans sa manière d'être pourtant tout ses gestes sont calculés et sa détente est rapide. La sirène de Burano est fière et arbore toujours un étrange sourire aux lèvres. Un sourire à chaque instant, quoi qu'il arrive. Parfois un peu dérangeant il n'a pas l'air enjoué et pourtant il a ce que l'on pourrait appeller un rictus à chaque instant de la journée.

    ۞ Goûts vestimentaires : Virgilio s'habille de vêtements sombres et près du corps la plupart du temps. Assez classe dans sa manière de s'habiller il ne mettra cependant jamais de pantalon court ou de manches courtes. En fait, même sous ses chemises, il portera un col roulé. Jamais il ne montrera la moindre partie de son corps qu'il désire cacher. Il porte toujours son sabre à ses côtés et ne s'en sépare même pas pour dormir depuis que Femto le lui a offert.

    ۞ Signes particuliers : Des cicatrices qu'il ne montre jamais, une absence de partie génitale et un sourire parfois dérangeant présent en toute occasion.

    ₪ INFORMATIONS PSYCHOLOGIQUES ₪


    ۞ Généralités : Avec son air perpetuellement enjoué, on pourrait croire que la Sirène est bon vivant et moqueur... il n'en est rien. Virgilio est en réalité quelqu'un d'assez calme et placide, comme la plupart des cygnes d'ailleurs. Il ne hausse jamais le ton, sauf parfois pour donner des ordres à l'équipage au nom de Femto. D'un naturel assez discret et parfois même effacé quand il est en compagnie de sa reine et capitaine il n'en reste pas moins quelqu'un d'assez sûr de lui en fin de compte. Virgilio ne se laisse pas marcher sur les pieds et encore moins par la bande de chiens sur lequel il est censé garder un oeil en l'absence de Femto. A vrai dire, depuis qu'il est devenu un pirate, plus personne n'a été capable de lui donner le moindre ordre mis à part sa cousine.

    Pas empathique pour deux sous en règle général, les pillages et les attaques de navire sont plutôt une joie pour lui en règle général, surtout lorsqu'il a affaire à un vaisseau de riches belmontiens. La seule chose à laquelle il ne participe pas... c'est la mise en esclavage des otages. Il ne va jamais au marché aux esclaves et ne s'approche même pas des esclaves qui se trouvent sur le bateau. Dans ces moments là, on le retrouvera bien souvent sur la vigie en train de chanter.

    Une chose qui peut parfois mettre mal à l'aise est ce sourire perpetuel, même quand il se passe un évennement tragique. A la mort d'un compagnon il sourira, même s'il était proche de lui. Il arrive qu'on lui reproche son manque de sensibilité pour ça. Mais jamais la Sirène de Burano ne pleurera un compagnon tombé, jamais il ne baissera son sourire presque figé. Car du jour où Femto le sauva et lui offrit la liberté, il se jura de ne plus jamais pleurer et de toujours sourire. Ainsi, même dans les moments tragique, il sourira. Il n'est pas un bon vivant, mais il préfère essayer de philosopher. Il n'en a pas l'air mais si on le lâche sur le champ de bataille, encore plus lorsqu'il se retrouve face à des nobles belmontiens, il deviendra berserk et tuera quiconque se trouve sur son passage, ce qui en fait un adversaire redoutable.

    ۞ Vices : Les tueries et les pillages... Il éprouve un étrange plaisir malsain à s'attaquer à des navires belmontiens. A part cela... il a une vie des plus saines...

    ۞ Aime :
    Chanter, c'est toujours un instant relaxant pourr lui. Être seul et chanter. Avouer dans des notes claires et juste ses véritables sentiments. Il aime aussi beaucoup Femto, et il apprécie de pouvoir chanter avec elle même si c'est rare.
    A part cela, il aime boire un peu et observer les gens. Il lui arrive de s'asseoir sur la rambarde du navire et d'observer l'équipage sans rien dire. Il fait souvent de même une fois de retour sur l'île. Il s'assoit dans un endroit et observe les gens.

    ۞ N'aime pas : Les esclaves. Il les évitent le plus possible. Il déteste aussi qu'on lui donne des ordres, il n'y a que Femto pour pouvoir lui en donner. Il hait les nobles belmontiens de toute son âme et voue une haine profonde pour les Leone et les Serpente.

    ۞ Sociabilité : L'étrangeté de Virgilio fait que l'on s'attache à lui sans pourtant vouloir être trop proche de lui. Il aime la compagnie mais ne cherche pas forcément des compagnons. Pourtant il est très bien intégré à l'équipage qui, dans l'ensemble, le respecte. Il s'amuse avec eux et aime passer du temps avec. Pourtant il n'y a que Femto pour le connaître réellement lui et son passé.

    ₪ HISTORIQUE ₪


    ۞ Passé :

    "Ton nom ?" demanda la haute silhouette surplombant le jeune homme dont le regard n'exprimait autre chose que de la résignation. Il était frèle, maigre, son corps perclus de cicatrices alors que ses poignets et son cou étaient enfermés dans de lourds fers qui marquaient sa peau si blanche qu'elle semblait par endroits transparentes. Ne portant que ces fers et un vague caleçon de tissus rèche pour cacher ses parties intimes, l'esclave regarda de ses yeux vide le pirate qui venait d'attaquer le vaisseau de son maître.

    "Numéro 15..." répondit la voix juvénile sans sentiments.

    Ni de joies, ni de peines ne transparaissaient, comme si son avenir lui importait peu. Un corps vide d'âme, affaiblis par les manques. Un esclave aux cheveux pâles et aux regard terne.

    "Et sinon... tu t'appelle comment ?" demanda à nouveau le pirate en s'accroupissant finalement devant lui.

    L'incompréhension se lut alors sur le visage de l'esclave. Jamais depuis qu'il était devenu esclave ne lui avait-on demandé pareille chose. Il fut soudain intrigué par le visage presque maladif du hors la loi, par ses cheveux blanc. Quelque chose sembla animer son regard pendant une brève seconde. Son regard soutenait celui du pirate qui attendait une réponse. Et le jeune ouvrit la bouche pour répondre... avant de la refermer et de baisser la tête.

    "Numéro 15..." répéta-t-il finalement d'un ton neutre.

    "Je veux connaître ton nom," répéta le pirate en saisissant son menton pour le forcer à le regarder.

    "Je..." l'esclave senti alors les larmes poindre et finalement couler le long de ses joues faméliques. "Je ne sais pas... je... je ne sais plus... je suis... juste... numéro 15..." fit finalement le jeune homme perdu. Il n'avait pas d'autres noms que celui-là... il n'en avait pas la moindre idée.

    "Alors j'attendrais que tu te souvienne," fit le pirate en rangeant sa lame.

    L'esclave releva son visage pathétique alors qu'un épais manteau lui recouvrait le corps. La chaleur et la douceur le saisit, deux notions qu'il avait pensé ne plus être pour lui. Il leva ses mains dans un bruit de chaînes et bientôt il s'évanouit alors que des bras saisissaient son corps trop maigre.

    ...

    Un nom... quel nom pouvait-il bien avoir ? Il avait chaud, tellement chaud. Il n'avait d'autre nom que celui qu'on lui avait imposé, un nom qui n'en était pas un mais un matricule. Lui qui avait été ce jour le quinzième esclave du marchand sur une longue rangée d'hommes, de femmes et d'enfants... Il se souvenait tout juste de ce jour là. Il se souvenait avoir pleuré et avoir reçu sa première correction pour ça. Quel âge pouvait-il avoir à ce moment là ? Tout juste adolescent... ou peut-être même pas encore. D'où venait-il ? Quel était son passé avant ce jour chez le marchand d'esclave ? C'était comme si sa vie n'avait de début que ce jour là. Il devait recomposer ses souvenirs...

    Tout ça pour quoi ? Pour un nom ? Pour que ce pirate qui allait sans doute le revendre soit satisfait ? Non. Parce qu'il ne s'était jamais mis en question, parce qu'il n'avait jamais pensé à son passé, qu'il avait cessé de penser à l'avenir. Et dans cette chaleur étouffante, il se mettait à vouloir savoir d'où il venait. Parce qu'il voulait se souvenir de son nom, même si c'était vain. Alors il remonta le temps. Jours après jours, semaines après semaines...

    ...

    Chanter... c'était souvent tout ce qu'on lui demandait depuis quelques temps. Il n'était plus vraiment utilisé pour autre par son maître. Ce dernier ayant déjà testé toutes les capacités de l'esclave, l'ayant brisé au point où ce dernier ne soit plus qu'une existence terne qui ne pensait plus ni à l'avenir, ni au passé. Alors il chantait quand on le lui demandait, des chansons sans paroles, des chansons connues... des chansons qui lui donnaient l'impression d'être unique. Sa voix était la seule chose de valeur qu'il avait, on le lui avait toujours répété. Lui qui ne ressentait plus vraiment rien, aimait cependant chanter. C'était le seul instant où il semblait montrer la moindre émotion. Et parfois d'étranges échos s'échappaient, embellissant la pièce et mystifiant son maître qui ne se lassait pas de l'écouter. Lui qui était enchaîné à longueur de journée... pas par peur qu'il ne s'échappe, il ne faisait plus de mouvements par lui-même depuis bien longtemps, mais parce que c'était la volonté de son maître. Ce dernier aimait le voir ainsi... il avait toujours aimé le voir attaché, restreint...

    Et avant ? Comment était-ce avant ? Avant, c'était la douleur. Les limites. Attachés dans tellement de positions différentes, jusqu'à ce qu'il s'évanouisse d'épuisement. Les manques, les privations... les tortures, les suppliques. Avant... il n'avait été que le jouet des envies sadiques de son maître qui voulait entendre autre chose dans la voix de son esclave que ses chansons. Numéro 15 trembla alors qu'il se mit à se souvenir. Les larmes envahirent son visage maladif au teint cireux. Il ne voulait pas de souvenir de ça ! Et pourtant, les images semblèrent revenir clairement comme si tout cela avait eu lieu récement. Il hurla de sa voix juvénile et s'accrocha à ce qu'il trouva. Il se souvint des séances d'étouffement, des séances de noyades... il se souvint avoir été le jouet des invités de son maître et bien plus encore. Il se souvint de la douleur et des punitions lorsqu'il ne satisfaisait pas l'homme influent de belmonte dont il était le chien.

    Mais ce n'était pas cette douleur là qui fut la plus violente. Son maître avait joué et expérimenté son corps mais ce n'était rien comparé au dressage qu'il avait subit avant ça. Toutes ces années de sévices n'étaient rien comparés à ce qu'il avait enduré avait ça. Qui n'étaient rien face à la douleur de ce jour là... lui qui s'était battu avec acharnement pour conserver son identité. Qui avait été presque battu à mort... jusqu'à oublier tout ce qu'il avait été avant pour ne plus être qu'un numéro, pour ne plus être qu'une poupée docile. Mais même cela n'avait rien été face à ce jour là. Lui qui n'avait jamais eu que sa voix pour le réconforter. Une voix qui le perdit ce jour là alors que le marchand lui avait saisit son visage tuméfié par les coups et humides par les larmes.

    "Cette voix vaut son pesant d'or... il serait dommage que tu la perde..."

    Il n'avait pas réagit, pensant que c'était une menace. Il n'avait comprit que lorsqu'on l'avait attaché à une table et qu'on lui avait écarté les jambes. Il eut beau supplier, hurler... la douleur lui avait rapidement fait perdre connaissance. Une douleur si violente autant physiquement que mentalement, qu'il resta inerte pendant plusieurs jours, ne touchant même pas à la nourriture qu'on lui posait à côté de lui. Lui à qui auparavant on mettait la gamelle au bout de sa chaîne pour le forcer à tirer jusqu'à s'étrangler pour qu'il puisse atteindre sa nourriture, comme un chien, pire qu'un chien. Depuis... sa croissance avait changé... il était resté un éternel adolescent. Et pourtant, à présent il pouvait se souvenir des essais de son maître pour lui faire avoir des réactions sexuelles s'amusant à jouer avec son corps...

    Le jeune homme pleura plus fortement en se tordant. Il ne voulait plus se souvenir. C'était trop dur. Mais il était trop tard, la machine était lancée. Il ne pouvait plus s'arrêter. Il se souvint des punitions pour faire de lui un esclave docile, des humiliations à répétitions... à lui qui n'était encore qu'un gosse, mais un gosse avec la rage de vivre. Un enfant qui se savait trop noble pour être un vulgaire esclave. Noble ? Pourquoi noble ? Il n'était qu'un esclave... qu'un pauvre esclave... le jeune homme soudain ouvrit les yeux. Il vit un plafond de bois, il senti le roulis de la mer. Il ne reconnut pas la cabine de son maître. Et soudain il se redressa, perdu. Il était dans un lit. Il était vétu... il regarda les vêtements trop grand pour lui, ne comprenant pas pourquoi il était habillé, pourquoi il n'avait plus de chaînes ni de fers. Son coeur s'arrêta de battre et la porte s'ouvrit. Le regard vide et incompréhensif il reconnut le pirate qui avait tué son maître.

    "Réveillé ?" l'étrange mélancolie dans cette voix douce raviva des souvenirs perdus dans la mémoire du jeune homme qui se mit à pleurer. Une main se posa dans ses cheveux, ses épaules se crispèrent mais la main resta douce alors qu'un poid s'appuyait sur le lit. "Tu as faim ?"

    L'estomac de l'esclave se tordit et il grimaça de douleur alors que les odeurs de bonne nourriture le saisissait. Il regarda le plateau fumant et saliva malgrés lui. Lui qui n'avait pas mangé chaud depuis... depuis... depuis la dernière soupe que lui avait préparé son père avant qu'ils ne soient saisits par des rafleurs. Les membres du jeune hommes se relâchèrent et il devint comme une poupée molle. Le visage de son père lui revint. Un homme doux. Aux cheveux d'argent. Ils avaient été séparés ce jour là... ce jour où des hommes avaient pénétrés la petite maison qu'ils habitaient à l'époque...

    Des souvenirs épars où son père lui racontait qu'il était sans doute le dernier héritier des Cigno, que sa mère avait tout risqué pour les sauver, pour le sauver lui. Il se souvenait vaguement des rues où il avait grandit. Des recommandations de père de ne jamais révéler son identité. Les larmes coulèrent de nouveau alors que des bribes de souvenirs revenaient et s'enfuyaient. Des ombres de souvenirs dont il n'était même pas sûr de leur vérité. Le pirate se leva et se prépara à quitter la pièce, le jeune homme releva la tête et l'observa, cette étrange personne aux allures similaires à la sienne.

    "Je..." sa voix cassée par les larmes semblait n'être qu'un filet de voix. "Je crois... je crois que je m'appelle... Virgilio..." fit-il avant de baisser la tête. "A moins que ce ne soit le nom d'un autre..." rajouta-t-il en serrant les draps.

    "Non, tu ne crois pas. Tu t'appelle Virgilio et c'est tout," fit le pirate en le regardant. "C'est ton nom à présent, ne laisse personne te dire le contraire, car à présent... tu es libre."

    Le pirate quitta la cabine, laissant l'esclave dans l'incompréhension la plus totale. Libre. Le jeune homme leva ses mains devant lui, ne comprenant pas ce que cela pouvait signifier. Libre. Libre comme... la liberté de faire ce qu'il voulait ? La liberté de chanter quand il voulait ? La liberté de...d'exister ? Il n'arrivait pas à assimiler les choses. Pouvait-il seulement être... Libre ?

    ...

    Les jours suivant, il ne sorti pas de la cabine, ne voyant que celle qu'il apprit s'appeller Femto, qu'il comprit être le capitaine du navire. Elle lui avait dit qu'il était libre, qu'il pouvait faire ce que bon lui semblait... mais il n'avait pas encore osé franchir le seuil de la cabine. Il osait à peine bouger de la journée. Il pouvait entendre des éclats de voix dehors, des rires et des ordres. Le premier jour il ne bougea même pas d'un centimètre, restant assis dans le lit... Libre. Elle lui disait qu'il était libre. Un soir, elle rentra plus tôt et le trouva assis par terre dans un coin de la pièce.

    "Pourquoi es-tu par terre ? Tu n'es plus un esclave..." fit-elle laconiquement avant de s'asseoir sur son lit.

    "Je n'ai... jamais été autre chose qu'un esclave... je ne sais rien faire de toutes façons... juste... chanter..." répondit Virgilio placidement.

    "Chanter... ? Oui, je t'ai entendu chanter ce jour là... c'est pour ça que j'ai décidé d'attaquer l'Organza, parce qu'un cygne ne devrait pas être maintenu en cage,"

    "Un.... cygne ?" le jeune homme releva brusquement la tête, observant la femme pirate avec ahurissement. "Comment pouvez-vous le savoir ? Je ne suis même pas sûr de me souvenir correctement ? Je ne l'ai pas dit !"

    "Comment pourrais-je ne pas reconnaître un membre de ma propre famille ? Comment pourrais-je ne pas reconnaître les pouvoirs de notre sangue nobile ? " la voix de Femto lui sembla soudain lourde de sentiments.

    Virgilio resta bouche-bée. Il ne comprenait pas, ne se souvenait pas. Mais Femto lui apprenait qu'elle faisait partie de sa famille. Pouvait-il y croire ? Pourquoi ne lui avait-elle pas dit avant ? L'incompréhension se lut sur le visage juvénile et maigre. Il voulu demander des explications mais la voix du capitaine pirate l'en empêcha, répondant à ses interrogations muettes. Une voix envoûtante et pleine de sentiments. Des sentiments douloureux et mélancoliques. Une voix qui soudain se dédoubla, d'abord dans un écho semblables aux siens, puis se détâchant pour devenir d'autres notes, comme si deux personnes chantaient en même temps. Une chanson qui saisit le coeur du jeune homme qui tomba à genoux et se mit à chanter à son tour. Chanter, c'était la seule chose qu'il savait faire. Et pour la première fois de sa vie, il chanta avec quelqu'un, partageant son don alors que quatre voix résonnèrent bien vite dans la cabine. Ils étaient pareils. Ils avaient souffert tous les deux, ils avaient été seuls tous les deux... et ils s'étaient retrouvés. Membres de la même famille, cousins, frères et soeurs... c'était pareil. Ils n'étaient plus seuls.

    ...

    Lorsqu'ils arrivèrent à Burano, le jeune homme fut bien obligé de sortir de la cabine. Femto pris Virgilio sous son aile blanche. Timidement, il suivit le capitaine, La porte s'ouvrit et la lumière du soleil l'éblouit. Il s'arrêta et Femto se tourna vers lui.

    "Que fais-tu ? Viens, tu es libre," fit la femme.

    Libre. Pour la première fois depuis qu'il avait entendu ces mots, semblaient-ils avoir un sens. Le soleil baigna le visage pâle de Virgilio qui soudain senti un poid s'élever de son coeur. Fermant les yeux, ses lèvres s'étirèrent dans un étrange grimace. Ses muscles soudain furent douloureux, lui qui n'avait pas sourit depuis tant d'années n'était plus habitué. Pourtant il ne relâcha pas ses lèvres qui restèrent étirées. Il était... libre. Il n'avait plus de raisons de pleurer. Il avait des raisons de sourire. Il ne voulait plus pleurer, il ne voulait désormais que sourire. Et à cet isntant se jura-t-il de toujours sourire. Alors il sourit et regarda Femto avant de se placer à ses côtés.

    "Non, je ne suis pas libre," fit-il en plantant son regard qui soudain s'alluma d'une étrange lumière. "Tu m'a redonnée la vie... tu m'a sauvé... ma vie t'appartiens désormais !"

    Et sous les yeux étonnés des pirates, il suivit Femto alors qu'elle quittait l'Osso Nero. L'équipage n'avait pas la moindre idée de ce que Femto avait en tête. Elle était sortie de la cabine de l'organza en portant un garçon emmitouflé dans son manteau. Qui était-ce et que voulait-elle en faire ? Elle l'avait mis dans sa cabine en défendant à quiconque d'y entrer. C'était finalement la première fois que l'équipage voyait cet étrange garçon famélique au sourire étrange... qui était plus une grimace qu'un sourire d'ailleurs.

    ...

    Et plus jamais Virgilio ne perdit son sourire. Il resta collé aux pas de Femto les premiers temps, tel un oisillons, un vilain petit canard dont les ailes ne pouvaient le porter. Il ne se mélait pas aux autres, restant près du capitaine qui accepta de lui apprendre à se battre, qui lui offrit une épée et lui apprit ce que elle-même avait appris. Il se montra un élève doué et petit à petit il pris son envol. Il ne fut qu'un mousse de plus sur le navire au départ, même s'il n'obéissait qu'à Femto. Il s'avéra rapidement qu'il devenait violent dès que quelqu'un d'autre tentait de lui donner des ordres, au point que seule Femto puisse le calmer. Il ne voulait plus devenir un esclave, plus jamais... pourtant il gardait son sourire, il ne pleurait pas. Et pour se calmer, il allait sur la vigie et se mettait à chanter. On le prenait pour un gamin et l'on se moquait de son allure faible et juvénile, pourtant rapidement il fit valoir sa place.

    Sa voix fut bientôt connue sur toute l'île de Burano. Une voix envoûtante que peu pouvaient comparer, si ce n'était avec la voix du capitaine de l'Osso Nero. Lui qui n'était connu que sous le nom de Virgilio fut bientôt surnommé : la Sirène de Burano. Et il décida ce jour là de se faire appeller Virgilio Sirena. Il ne pouvait pas utiliser le nom des Cigno, déjà parce qu'ils étaient censés avoir disparut et parce qu'il n'était pas sûr que le nom qu'il portait soit vraiment le sien. Il était un Cigno, c'était un fait... mais était-il vraiment Virgilio Fabrizio Allegra ?

    Le temps passa et un jour, Femto revint du palais de Burano en lui annonçant qu'elle était devenue la reine des pirates. Il rit à cette nouvelle et la félicita. La si froide Femto, sa si mélancolique cousine pour qui il éprouvait tant d'affection. Sa protectrice. Sa... maîtresse ? Un mot banni et pourtant, il vouait sa vie à cette femme qui lui avait tout donné. Sa seule famille. Sa place sur le vaisseau et sur l'île s'était faite finalement. Il était épéiste et chanteur. Il mettait de l'ambiance pendant les soirées et se jettait à corps perdu dans la bataille, cet étrange sourire aux lèvres et parfois ce rire dément de berserk. Il était le protégé de Femto Masque-des-Hivers. Et rapidement il devint bien plus que cela. Contre toute attente, elle décida qu'il serait son second. Virgilio fut le premier à rire de cette nouvelle. Et pourtant il se senti comblé. Comblé de la confiance et des responsabilités que lui donnait sa cousine. Il n'était décidément plus un esclave... mais bien un pirate libre.

    Les années suivantes virent la position au départ hésitante de Virgilio se renforcer. Il réussit à se faire obéir de l'équipage par sa ténacité caché derrière sa nonchalance. Lui qui semblait être je-m'en-foutiste de révéla être finalement intransigeant. Son sourire contrastait avec la mélancolie du capitaine. Et il apprit à maîtriser son arme presque à la perfection, s'entraînant parfois des journées entières. Il n'était pas un génie mais il faisait de son mieux. Il apprit à diriger un vaisseau en compagnie de sa cousine. Leur lien de parenté ne fut jamais énoncé même si certaines rumeurs circulent comme quoi ils seraient frères et soeurs, de par leur ressemblance physique. Et si personne jamais n'osa demander à Femto, Virgilio ne répondit jamais que d'un rire.

    La Sirène de Burano chante le soir, sa voix résonnant dans les grottes de l'île. Des chants mélancoliques et tristes. Des odes aux disparuts. La seule chose à laquelle il ne participa finalement jamais ce fut à la traite d'esclave. Il a toujours disparut à ce moment là et Femto toujours le laissa où il était, ordonnant qu'on l'oublie. Personne ne sait vraiment d'où viens Virgilio, les anciens du navire pourront seulement dire qu'un jour Femto l'a ramené d'un raid et qu'il est devenu membre à ce moment là. Il garde caché ses cicatrices et ne parle jamais du passé. Il parle rarement au passé d'ailleurs et préfère voir l'avenir qui est devant lui.

    Il est le Second de la Reine des Pirates et à voué sa vie à cette dernière. Il la soutiendra jusqu'à la mort. Et toujours avec le sourire.


    ۞ Famille : Femto Masque-Des-Hivers.

    ₪ ET VOUS ALORS ? ₪


    ۞ Comment avez vous découvert le forum? en cliquant dans une discussion msn...
    ۞ Que pensez vous de ce dernier? comme une lèche-cul x)
    ۞ Comment définiriez vous votre niveau RP? Pas trop mauvais, même si ça pourrait être mieux...
    ۞ Quelle sera votre fréquence de passage? Joker... ça dépend de beaucoup de choses... ^^""
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Ludovico III Leone

ღ Il sua Altezza Femminiello

Ludovico III Leone

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La Sirène de Burano _
MessageSujet: Re: La Sirène de Burano   La Sirène de Burano Icon_minitimeLun 13 Déc - 10:28

Un perosnnage très intéressant que tu as fait là. Et bien je l'ai attendue et je ne suis pas déçue! J'ai beaucoup aimé l'histoire, et ça colle parfaitement avec celle de Femto, ainsi je ne peux que te valider et te souhaiter un bon jeu parmi nous! =D
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La Sirène de Burano

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