Cordelia se considère comme une sculpture vivante, une oeuvre d'art dans la beauté. Pour ainsi dire, son arte canarle lui permet de rendre sa beauté quasi inhumaine. Modelée à son bon désir, certaines parties de son anatomie, comme les seins et les hanches, sont variables.
Son visage est long, fin, mais avec des joues rosées légèrement rondes, comme pour exprimer la femme dans un âge mûr.Ses lèvres minces n'en sont pas moins pulpeuses. Teintées naturellement d'un rose rougeâtre, on ne peut que se demander le parfum fruité de ces délices si jamais on oserait y goûter. Un nez fin et discret, le plus élégant qu'une dame puisse avoir, d'une arrête droite et fière affirmant le caractère de la pianta. Ses yeux, légèrement en amandes, possèdent des pupilles noisettes aux reflets dorés surmontées de longs cils soulignant son regard joueur et chatoyant. Un frond grand sans être imposant annonce le départ de sa longue chevelure. Ici la couleur n'est jamais fixe.
Quoi qu'il en soit, ce ne sera jamais des teints communs, trop banals pour la demoiselle. Ses cheveux sont généralement colorés de sa nuance préférée : le vert. Un vert émeraude avec des reflets de toute beauté. Leur longueur elle aussi n'est pas définie, selon les coiffures qu'elle a envie d'essayer elle peut en changer. Néanmoins, naturellement, ils descendent jusqu'à ses hanches. Des hanches souvent larges et généreuses. Pas un gramme de graisse en trop, juste de quoi nourrir des mains avides de chair, remontant sur son bustre si délicat qu'il en semblerait
fragile au point de pouvoir le briser, jusqu'à sa généreuse poitrine. Ici, des épaules larges pour une femme mais bien plus discrètes que celles d'un homme imposent la poussée de leurs longs bras fins, jusqu'à arriver à de grandes mains fines. A l'image de ses bras, ses jambes semblent ne jamais se terminer, avant que nos yeux retombent sur de frêles chevilles, pourtant assurées pas des pieds forts et délicats. Dessinée par une telle silhouette, l'on pourrait croire à une Vénus, mais plus mure, plus femme. Du haut de ses un mètre soixante dix, elle s'impose parmi les dames mais s'efface parmi les hommes.


? Allure : Sa démarche assurée et fière en dit long sur le
personnage. Ses pas savent toujours exactement où ils se dirigent et jamais une erreur ne se produit. Toujours droite,
l'on sait tout de suite que Cordelia est une dame de caractère. Son regard malicieux n'est qu'une clef supplémentaire pour devenir qu'elle sait obtenir ce qu'elle désire. Ou ce que vous désirez, bien sûr...
On la repère facilement mais l'on peut aussi rapidement la perdre de vue. Elle sait se faire oublier quand le besoin s'en fait sentir, et s'imposer lorsqu'elle en a envie. Sa prestance et son charisme sont à la hauteur de ce que l'on peut attendre de la part d'une femme de son rang. Ses gestes, son comportement, tout est calculé. Elle respire l'hypocrisie nommée courtoisie et bonnes manières. C'est un art qu'elle sait parfaitement bien manier en société.
Séparée des foules, elle détourne les regards mais ne cherche pas à attirer une attention particulière. Elle n'en reste pas moins maniérée et respirante de féminité.
La tête haute, fière, il est facile de deviner que cette demoiselle là ne vise que les objectifs les plus durs à atteindre.

? Goûts vestimentaires : Femme jusqu'au bout de ses ongles vernis, elle ne revêt que des vêtements mettant en valeur ses arguments physiques. Elle ne doit avoir que deux
pantalons à tout casser dans sa penderie. Jupes et robes en revanche occupent trois fois plus de place qu'il ne peut en tenir dans sa garde-robe.
Cordelia se permet quelque fois des fantaisies, soit des habits plus colorées et décorées que d'habitude. Sinon, elle préfère les vêtements sobres qui conviennent tout à fait à son profil de femme fatale. Elle ne souhaite pas respirer la fraîcheur ou le naturel. Non, elle n'aspire qu'à enivrer de féminité tous ceux qui l'entourent. La pianta est très douée pour doser avec agilité le taux de coquetterie pour ne pas atteindre la superficialité. Elle arrive toujours à la limite entre les deux. Bijoux et maquillages font bien sûr parti de ce théâtre de la beauté qu'elle prépare pendant plusieurs heures chaque jour.
Des colliers, des bracelets, des bagues, sans compter les innombrables chouchous et barettes ornant ses cheveux. Rien, absolument rien, n'est laissé au hasard. Parfois la demoiselle peut revêtir des chapeaux. Mais il faut bien avouer que ce n'est pas ce qui la ravit le mieux. Raison pour laquelle elle préfère miser sur la coiffure.

? Signes particuliers : Aucun.



? Généralités : Le mot résumant la pianta est certainement le suivant : caractère. Cordelia sait toujours ce qu'elle veut et ne s'attarde pas sur les choses qu'elle juge
futiles. Si les choses ne vont pas en son sens, elle se fâche, se fait comprendre, cherche tous les arguments possibles pour avoir le dernier mot. Sournoise, elle ne lésine pas sur les moyens et peut aller jusqu'au chantage.
La dame ne manque pas de vocabulaire pour faire la discussion. Ouverte à tous types de sujets, il est facile de l'aborder et discuter de tout et de rien. C'est une femme qui prend du plaisir à échanger avec les gens, qu'elle les apprécie ou non. Son éducation lui a appris à sympathiser avec tout le monde, même si cela demande une part d'hypocrisie. Évidemment, la comédie n'est pas chose facile à dissimuler et Cordelia ne cherche pas à simuler plus
qu'elle ne le peut. Néanmoins, même si certaines personnes peuvent facilement percevoir son faux-semblant, il est
difficile de lui en vouloir ou lui reprocher quoi que ce soit. En effet, ce n'est pas parce que Cordelia n'apprécie pas quelqu'un qu'elle cherchera à le nuire ou lui lancer des réflexions. Elle reste courtoise en toute circonstance. Bien sûr, cela ne l'empêche pas de se plaindre de la personne en question dès qu'elle le peut.
Tout ceci est bien sûr un caractère naturel lorsque l'on côtoie des gens nobles et bourgeois. En dehors de ces traits pouvant être détestables, la pianta est une personne fraîche, naturelle. Elle est aussi gentille, tant que ce qui lui fait face reste dans la limite de l'esthétique. Même la pitié ne peut pas lui faire faire une bonne action auprès d'une entité qu'elle juge laide. En parlant de jugement, c'est une femme qui juge énormément les autres. Il sera difficile de lui faire changer d'opinion sur une personne sans preuves et insistance.
Quant à ce qui traîne au fond du coeur de la demoiselle...on peut aisément deviner qu'une personne qui obtient tout ce
qu'elle désire n'est pas forcément la plus heureuse. Ce qui plaît à Cordelia, c'est la bataille. Son orgueil l'empêche de se laisser perdre. Comme beaucoup de nobles, elle possède toutes les choses matérielles qu'elle veut mais manque d'une chose importante : l'amour. Non pas l'affection qu'elle daigne chercher dans les bras du premier venu, mais le
véritable sentiment d'attachement et de tendresse que sa mère a cessé de lui donné passé un certain âge. Quant bien
même ses soeurs de la maison close l'adorent, c'est encore différent de ce que la demoiselle cherche. Une amie, une confidente...mais en aucun cas le grand amour ! Cela nuirait à sa carrière et elle se refuse à imaginer la possibilité de tomber amoureuse. Ou platoniquement, dans ce cas.
Quoi qu'il en soit, malgré son ouverture face aux autres, elle reste en quelque sorte fermée. Elle ne sait pas se confier ou vraiment partager quelque chose avec quelqu'un. Elle souffre véritablement d'un manque qui pourtant pourrait être facilement comblé. La peur de la trahison qu'a subit sa mère n'est peut être pas étranger à tout cela.
Sous le maquillage et les bonnes manières se cache une femme énormément seule et qui, bien sûr, ne l'admettra jamais. Son amour-propre tentera de vous prouver le contraire, tout du moins. Avec un argument comme << le seul jour où j'ai pleuré, c'était à la mort de ma mère >>.
Sa plus grande peur est la vieillesse. Elle sait pertinemment que dès l'instant où elle ne plaira plus, elle tombera de son piédestal pour laisser la place à d'autres, et finira seule en perdant fortune et bonheur matériel. C'est pourquoi la beauté est maladive chez elle. C'est la seule chose par laquelle elle jure ; par l'expérience de sa mère, elle sait que c'est la seule clef de la réussite.


? Vices : Son vice le plus fort est certainement le coeur de son métier : la sexualité. Elle ne mâche d'ailleurs pas ses mots sur le sujet. Sinon, c'est une femme qui par bien
des côtés est avide de pouvoir. Cela entraîne sa volonté maladive d'être toujours belle et donc, de se nourrir de sang
dès qu'elle a besoin de se remodeler.
? Aime : Le sexe, les bijoux, les belles choses, et de manière générale tout ce qui est attirant. Elle adore aussi les jeux intellectuels et la réflexion.
? N'aime pas : Vieillir et la vue de choses laides. Il y a bien les légumes aussi, mais inutile de le préciser, n'est-ce pas ?
? Sociabilité : Cordelia est une femme très sociable. Cela peut inclure l'hypocrisie, mais quoi qu'il en soit, elle n'hésitera pas à aller vers les autres et ne rejettera pas quelqu'un qui l'aborde.

Le refuge des femmes laides et sans scrupule fut le seul abri pour une mère-fille aussi hideuse qu'une sorcière sortie droit d'un conte de fée.
Sa seule consolation fut la merveilleuse fille qui naquit 8 mois après son exclusion. Son physique ne lui permettant plus d'exercer sa philosophie avec beauté, elle ne trouva refuge qu'auprès de camarades, certes moins instruites, mais à ses yeux plus humaines que le monstre l'ayant mise à la porte en plein hiver.

La maison close tout entière décida du nom de la petite.
Cordelia était un joli prénom. C'était bullunien et pourtant, sa sonorité avait quelqu'un chose de puissant et rompu. Les dames fêtèrent avec joie l'arrivée d'une nouvelle vie sur pattes. La mère enseignait tout son savoir à son enfant. Elle la voyait grande, intelligente. Plus Cordelia grandissait, et plus elle était fière de la chair qu'elle avait engendré. La littérature, les maths, la philosophie, et quelques cours théoriques sur la musique. Tout le savoir maternel se transmettait dans la tête de l'enfant. Ses grands yeux étaient avides de connaissance.

Très tôt, la mère se rendit compte que sa fille ne supportait aucune nourriture qui ne fut pas de la viande. Elle comprit dès lors que son enfant, par son sang mêlé à la noblesse, avait hérité du sang nobile de son père génétique.
Se posant des questions sur son estomac, Cordelia ne tarda pas elle aussi à se rendre compte des facultés que son hémoglobine lui permettait. C'est en jouant avec ses cheveux originairement blonds que l'art de la malléabilité s'imposa à elle. Une mèche rose naquit entre ses doigts. Emmerveillée par son propre talent, la demoiselle n'hésitait plus à s'amuser avec la couleur de sa chevelure après les repas.
Son merveilleux rire lorsqu'elle s'égayait à manipuler l'art charnel attendrit les habitantes de la maison close. Elle respirait la candeur. Sauf pour sa mère qui, se rendant compte d'une telle capacité, réalisait aussi que bientôt, elle serait d'une beauté époustouflante. La chose qui lui avait été enlevée était accordé à sa fille. Son amour propre l'obligeait à ternir toujours un peu plus leur lien pourtant si fort.

S'épanouissant dans un monde ou la sexualité n'était pas un tabou, naturellement, l'enfant ne voyait pas les choses comme ceux de son âge. Il lui fallut peut de temps pour comprendre que le charme s'accomplissait avant tout dans le mensonge. Pour elle, ce n'était pas de la manipulation. Juste un moyen de s'intégrer, faire semblant. Elle jouait à mentir et faire comme les autres.
Reconnaissant en elle les talents d'une grande Dame, sa mère ne pouvait empêcher une crainte grandissante. Sa fille ne devait pas devenir un monstre d'hypocrisie. Alors elle redoubla d'efforts pour l'aimer plus encore. Lui ouvrir les yeux face au monde.
Mais plus Cordelia voyait le monde et plus son terrain de jeu grandissait. Son étonnante innocence surprenait les
prostituées de la maison close. Sa pureté n'avait d'égal que son éloquence. Sa mère néanmoins ne perdit pas tout dans
l'histoire : Cordelia n'était pas un monstre. Elle possédait juste des outils à utiliser avec finesse. Même si son but premier était d'atteindre ses objectifs, elle promit à sa mère de n'utiliser la manipulation qu'en dernier recours.
Pour tant de beauté et de charisme, aussi fine et discrète qu'une plante verte, elle fut surnomméela pianta.