۞ Passé :

Née par une nuit noire et sans lune il y a 20 ans, la jeune Cigno ne naquit pas dans la joie bien heureuse de deux parents doux et aimants. Non, il y avait des assassinats perpétrés sur la famille des Cigno un peu partout dans Belmonte. Ils avaient été trahis par une autre famille, les Serpente. Rien n’était sur non plus, bien des rumeurs ont été faites.


Sa douce mère la mit au monde alors qu’elle essayait de chanter, elle sentait sa mort venir. L’homme qu’elle aimait l’avait trahie. Elle le réalisait à présent, il était cependant trop tard. Celui qui était son âme sœur, un Serpente. La Madrigale se fit alors entendre dans les dernières poussées. Un long chant remplie de douleur et de passion. Elle chantait son amour perdu et la rage de ne pouvoir connaitre la petite fille qu’elle mettait au monde. La sage-femme et domestique qui l’entendait souffrait à présent tout autant qu’elle.


Un accord avait été fait entre elle, peu de temps avant l’accouchement, sachant qu’elle ne survivrait probablement pas, l’enfant devait être emmenée au loin par la domestique afin de la protéger de cette guerre tant qu’elle aurait lieu. Alessa, la domestique avait d’ailleurs reçu un bon montant d’argent pour s’enfuir et élevée la petite Cinza . Elle avait été elle-même la jeune nourrice de Rosanna. Elle prendrait bien soin de l’enfant la cachant à son père qui essaierait peut-être de la retrouver. Un cocher attendait déjà non loin du manoir pour ne pas perdre de temps.


Puis un cri de bébé déchira alors la nuit, et ce fut le plus beau cadeau que Rosanna eu. Une petite fille déjà pourvu de cheveux d’une blancheur de neige. Sa petite Blanche-Neige. Elle la regarda alors attendrie alors que la domestique la nettoyait, pour lui mettre une robe tout aussi immaculée. La mère attacha alors au cou de la petite fille un médaillon sur une fine chaine d’argent, un cœur en argent gravé d’un cygne, leur emblème.

Ainsi elle aurait un souvenir de sa mère et des autres Cigno de sa famille. Alessa lui raconterait toute son histoire lorsqu’elle serait en âge de comprendre la nuit de sa naissance et qu’elle n’avait pas été abandonnée mais attendue avec amour. Des larmes perlèrent sur les joue de la nouvelle maman a qui on retirait son poupon.

Tout était déjà préparé et il ne restait qu’à partir lorsque d’un regard Alessa vit mourir la femme qu’elle avait élevée comme une enfant d’une mère froide et autoritaire. Elle aimerait la petite comme sa propre enfant et lui donnerait tout l’amour que sa mère n’avait pas eu. Les Cigno n’étant pas réputée pour être chaleureuse et affectueuse. Elle aiderait l’enfant autant qu’elle le pourrait se le jurant en essuyant les larmes qui roulaient sur ses joues.

La mort tragique de Rosanna semblait plutôt lier au fait d’être qui elle était, le fait qu’il y ait eu semble t’il la mort de son âme-sœur. Le tragique destin d’être lier par la mort de l’homme qui était l’amour de notre vie.


Elle-même une Cigno mais d’un père sans noblesse, elle n’avait pu développée son don autant que les autres. Elle ferait cependant tout pour aider Cinza à le développer le plus possible, afin qu’un jour elle puisse être fier de chanter et d’être une Cigno. Elle n’avait pu le choix, elle devait partir, et laisser la morte derrière elle. Elle murmura alors une prière à son intention et partit dans la nuit avec le nouveau-né. Le cocher les amenèrent alors au port de mer afin qu’elle prenne le bateau. Leur famille étant plutôt proche des marins, elles n’eurent aucune difficulté à monter à bord. Ainsi elles voguèrent jusqu’en Francia, où l’un des amis musiciens de Rosanna les accueillirent avec surprise. Il lui avait toujours dit que si elle avait un problème qu’elle pouvait compter sur lui.


Ainsi grandit la petite Cinza , Gérard, un musicien réputé gagnait très bien sa vie et l’éleva lui aussi , avec Alessa. Il l’initiait à tout de l’art. La peinture, la sculpture, jouer d’un instrument, mais par-dessus tout, le chant prenait une très grande place dans leur vie.

Il connaissait et savait qu’elle était une Cigno et ce que cela comportait. Déjà petite, elle montrait son don et les surprenait parfois lorsqu’elle jouait seule et utilisait le don le plus facile. Elle tenait une conversation avec elle-même en jouant avec ses poupées. Elle leur jouait aussi des pièces de théâtre avec plusieurs personnages. Sa voix était enveloppante lorsqu’elle s’y mettait. Bien sur, elle faisait cela seulement en leur présence puisqu’on lui avait dit que cela pourrait surprendre les autres et que ce serait leur secret. Il ne fallait pas tenter le diable en faisant exprès de démontrer qu’elle était différente des autres. Ils s’amusèrent à se déguiser, lui faisant porter diverse perruques. Une enfant de 5 ans aux cheveux blanc passe difficilement inaperçu, alors que si on disait qu’il s’agissait de perruque et qu’elle adorait se déguiser le tout passait mieux.


À 7 ans, elle débuta a danser le ballet, adorant et ayant le corps assez svelte et fort pour poursuivre de façon plus poussée la danse. Elle sera la première danseuse de son école s’améliorant toujours. Faisant des Ballet-Opéra et chantant parfois dedans, les spectateurs étaient ainsi conquis. Elle ne cessa jamais de danser, dans les chorégraphie ou elle semblait s’envoler. Un jour elle irait à la Cour du Roi.


Très tôt elle grandit en sachant que sa mère était décédée sans en savoir plus. Ce ne fut qu’a l’âge de 17 ans qu’on lui parla de l’histoire des Cigno, bien sur on lui avait fait par de ses dons depuis longtemps, seulement la différence a présent était ses origines exacte, la raison de la mort de sa mère ainsi que tout ce qui en découlait. Ainsi elle apprenait qu’il y avait d’autres familles qui avaient elles aussi différent pouvoirs. Tout lui fut révélé, elle était en âge de comprendre. Elle était très intelligente, agissait avec calme et était plutôt réfléchie.


Elle avait été bien éduquée et était sans être très chaleureuse, relativement naturelle avec les autres gens contrairement a sa famille froide avec tous et utilisant les autres a leur dessein. Le fait d’être lier par une Âme-Sœur lui était un peu étranger, elle n’avait jamais aimé ou désirer l’un des hommes ou amis qu’elle avait. Il faut dire que dans le milieu de la danse, les hommes étaient un peu moins virils, et presque androgyne. Oui ils pouvaient être forts sauf qu’elle n’était pas attirée. Ainsi elle se disait que c’était peut-être elle qui n’était pas normale. Les filles ne l’intéressaient pas plus. Ainsi peut-être ne serait-elle jamais amoureuse. Et puis ce ne serait pas si mal, elle pourrait ainsi se dédier à son art qui lui prenait presque tout son temps.


Trois ans passèrent ainsi, sans trop de problèmes jusqu’au moment où elle voulu aller à Belmonte. Elle voulait en apprendre plus sur cette ville et ses ancêtres. Aussi elle avait entendu parler d’une femme a la voix magnifique, une pirate, elle était tentée ainsi de la rencontrer. Ainsi elle pourrait peut être en apprendre plus sur ses dons si la dame était aussi une Cigno tout comme elle. Peut-être accepterait-elle de lui accorder une entrevue.

Elle voulait tout apprendre, tout savoir sur qui elle était. Elle ressentait un manque malgré tout l’amour qu’elle avait reçu de sa famille adoptive. Elle savait qu’elle ne devrait jamais dire qu’elle était une Cigno, si elle y allait, sa mère adoptive lui ayant révélé qu’elles auraient due être déjà mortes et que la mort de sa mère en l’exilant et mourant pour elle lui avait sauvé la vie.

Apprenant que la troupe allait aller à Belmonte pour le Carnavale, elle décida alors de s’y rendre plus tôt, ayant de l’argent qu’elle a fait en travaillant et en dansant. Promettant de les tenir au courant de tout, elle se rendit a l’un des port afin d’embarquer sur un bateau afin de se rendre là-bas.