Belmonte
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 Alvise Demetrio Simone...Leone.

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Alvise D. Leone

≈ Afono Creativo di Suono ≈

Alvise D. Leone

◊ Messages : 227

Alvise Demetrio Simone...Leone. _
MessageSujet: Alvise Demetrio Simone...Leone.   Alvise Demetrio Simone...Leone. Icon_minitimeDim 30 Jan - 10:40

    ₪ CARTE D'IDENTITE ₪

    ۞ Nom : Leone
    ۞ Prénom(s) : Alvise Demetrio Simone
    ۞ Surnoms :
    ۞ Âge : 21 ans
    ۞ Famille : Leone
    ۞ Sangue Nobile : Maestà :
    Spoiler:
    ۞ Statut : Compositeur.
    ۞ Orientation sexuelle : Incertaine. Il ne s'est jamais trop posé la question ; dans son monde, il est plutôt instrumentophile.


    ₪ ASPECT PHYSIQUE ₪


    ۞ Physique :
    C'est un enfant bâtard et ça, vous ne pouvez pas le manquer. Sa peau a un teint étrange pour la contrée Belmontienne ; ni brune ni rose, ni entre les deux. C'est un blanc étrange qui tire sur du brun très clair, donnant parfois l'impression d'un ton jaunâtre. Certains croiront à une maladie mais pas du tout ; si par chance vous pouvez voir ses yeux derrière ses nombreuses mèches recouvrant la moitié de son visage, le nom « Khitaï » vous reviendra sûrement en tête. Ses yeux ne sont pas en amande mais bien bridés, ornés d'iris marrons.
    Leone oblige, s'il n'a pas les yeux bleus sa chevelure est néanmoins originairement blonde. Originairement car Alvise a pour habitude de les teinter en noir régulièrement pour que ses racines platines ne se voient pas. Seulement, ses cheveux étant très clairs, la teinture noire tourne souvent en violet très foncé.
    Ces derniers lui arrivent au niveau du coup, des épaules, du dos...un peu partout, en fait. Alvise a pour habitude de se couper lui même les cheveux, alors forcément, il y a pas mal d'inégalités. Sa frange est pourtant toujours très droite, cachant ses yeux et la moitié de l'arrête de son nez.
    On voit donc de temps en temps ses oreilles surgir de derrière quelques mèches, postées derrière une mâchoire fine. Les courbures de son visage ont quelque chose d'enfantin ou androgyne, dur de déterminer vraiment. Tous ses traits ont quelque chose d'inexistant, peut être à cause de leur aspect discret, comme son nez.

    ۞ Allure :
    De taille plutôt petite et chétif de surcroît, il passe assez souvent pour un adolescent. Il faut dire qu'il n'est pas très vieux. Un peu affaissé sur lui même, on peut tout de même sentir l'éducation noble qu'il a reçu à sa démarche sûre de lui. Donnez lui une canne et vous serez hébétés de sa noblesse. Malheureusement, ce n'est pas le cas. Toujours penché un peu en avant, son pas assuré reste quand même nonchalant.
    Il est cependant toujours souriant, ce qui donne une image plutôt positive de lui-même. Enfin, toujours souriant quand on ne le dérange pas.

    ۞ Goûts vestimentaires :
    Alvise reste un noble et cela se voit souvent par ses vêtements. Bien qu'il ne porte que très rarement chemises et costumes avec frous-frous et tout le tralala, ses maillots et ses manteaux sont tous faits sur-mesure, avec des tissus nobles et coûteux. D'ailleurs ils sont parfois un peu extravagants, selon ses exigences et ses goûts. Ils ont quelque chose de moderne et décalé, et pourtant, se fondent très bien dans la masse. Merci monsieur le tailleur !

    ۞ Signes particuliers : Ses origines Khitaïennes sont en soit un signe particulier à Belmonte. Il a un grain de beauté sur l'omoplate gauche, aussi.


    ₪ INFORMATIONS PSYCHOLOGIQUES ₪


    ۞ Généralités :
    Estimez vous heureux qu'il ne puisse pas parler. Car, s'il le pouvait, il serait très souvent vulgaire pour un noble. Il fait parti de ces adolescents difficiles qui en grandissant n'ont pas perdu leur franc-parler. Ici, plutôt leur franc-penser. Comme on voit rarement ses yeux, il est plutôt difficile de savoir à quoi il pense étant donné qu'en dehors de sa bouche et ses joues, il n'y aucune manière de définir ses expressions. S'il le pouvait, il serait franc avec les gens, pour la simple et bonne raison que vivant dans son monde, celui des autres lui importe peu et même n'existe pas. C'est pourquoi ses gestes et ses manières ont une emprunte très sincère ; il ne voit pas l'intérêt de mentir. D'un autre côté, il ne peut pas vraiment.

    Alvise est resté par bien des biais enfantin. Joueur, boudeur, moqueur, il aime rire et s'amuser, même s'il reste réservé. Il a appris à ne compter que sur lui-même et en tant que Leone a une haute estime de lui. Il aime lancer des défis. C'est pour lui un divertissement lorsqu'il quitte son petit monde quand il est en période « stable ».
    Et d'ailleurs, son monde, c'est toute sa vie. C'est un royaume assez vaste, qui contrôle la musique, et en très bon terme avec les contrées voisines qui sont la peinture, l'écriture et toutes les autres formes d'art. Alvise s'enferme constamment dans cet univers, ne pense qu'à ça en permanence pour ne pas s'angoisser. C'est souvent une court répit car étant maniaco-dépressif, il retombe souvent dans une dépression énorme lorsqu'il regarde le monde qui l'entoure. Lorsque tout est stable, il fait attention à son entourage mais sans plus, se divertissant en inventant des petits jeux. En période de manie, période la plus courante, il ne fait que composer et jouer des instruments, envoyant balader comme il le peut les gens qui ne partagent pas son univers. Et en période dépressive, il se déteste, et s'angoisse à cause de sa situation au sein des Leone. Ce n'est pas à proprement parler du lunatisme puisque les périodes en question durent plusieurs jours et non pas plusieurs minutes. Cela reste assez perturbant, rendant le contact avec lui souvent plus difficile.

    Alvise estime qu'il peut se débrouiller seul, qu'il n'a besoin de personne. Il s'occupe de lui tout seul (jugez en sa coiffure), sauf pour les habits où il fait appel à ses tailleurs préférés. En dehors de ça, vous le verrez rarement réclamer un domestique. De toute façon, pour lui, en dehors de son frère et ses amis imaginaires, il pense que personne ne l'aime. Alors il n'aime personne lui non plus.
    Si vous pouviez avoir la chance de lui parler en langage des signes, il vous parlerait certainement de Cassiopée et Armoise, ses deux fidèles compagnons, tous droits sortis de son monde imaginaire. Mais comme il ne parle pas, personne ne le sait, en dehors de son frère.

    ۞ Vices :
    La colère. Il s'énerve assez facilement. On le juge calme car il ne parle pas, mais il reste un Leone : vif au sang chaud. Et comme il ne peut pas s'exprimer verbalement, il s'exprime via les gestes. Selon ses colères cela peut devenir assez violent.

    ۞ Aime : La musique, son cadet, son petit monde intérieur, les oiseaux, se balader.
    ۞ N'aime pas : Ses origines, les Leone en général, les gens qui n'aiment pas l'art. Et les concombres.
    ۞ Sociabilité : Il est très difficile de se lier avec lui. Plutôt froid, si vous êtes dans ses mauvais jours il vous enverra balader. Sinon, lorsqu'il est de bonne humeur, il est facile de s'amuser avec lui. Lorsqu'on fait l'effort de le comprendre.


    ₪ HISTORIQUE ₪


    ۞ Passé :
    Naissance

    La naissance d'un nouveau Leone n'étonna personne, après déjà 4 enfant. Ce qui surpris néanmoins fut son absence totale de cri. Pour cette raison, on cru d'abord que l'enfant était un mort-né. Alors qu'Antonella Leone commençait à sangloter, un médecin la rassura : il était bien vivant ! La femme regarda son mari Ludivico avec joie, rassurée. « Un miracle, c'est un miracle ! » chuchota-t-elle, épuisée. L'homme hocha la tête, à son tour apaisé, étonné de ce phénomène qui, incompris, fut accepté tacitement comme un miracle.

    « Alors, qu'attendez-vous pour me dire si c'est un fils ou une fille ? » s'impatienta le chef de famille, qui malgré son air autoritaire avait dans la voix une pointe d'émotion.

    Le médecin, ne savant visiblement pas comment présenter la chose, répondit d'une voix étouffé « Un fils... », puis remit le bébé dans les bras de sa mère. Et là, de nouveau, surprise générale.
    Il n'avait rien de Belmontien. Absolument rien si ce n'était que quatre cheveux blonds se battant en duel.
    Le côté volage de la mère n'était pas une nouveauté, mais l'apparition d'un bâtard aux origines étranges et lointaines ne fut pas bien vu dès le départ. Ludivico quitta alors immédiatement la salle, les joues teintées de colère, mais en silence et avec humilité, par respect pour la femme épuisée et le nourrisson.

    Personne ne savait ce qui allait se passer. Il se passa plusieurs heures durant lesquelles la femme resta seule avec son enfant, les domestiques ne savant que faire. Néanmoins, en homme laxiste, Ludivico II reconnu tout de même le bébé comme son 3ème fils. Il choisit son premier nom : Alvise. Un prénom mixte pour commémorer cet instant où, pendant de longues minutes, il n'avait pas su le sexe de son enfant.

    Cela ne suffisait bien sûr pas à effacer ses origines. Porter un titre de noblesse et se faire accepter par la famille sont deux choses différentes. Mais il portait le nom Leone et on l'éleva en tant que tel. Des nourrices s'occupèrent de lui, sa mère venait souvent le cajoler, et ce, jusqu'au moment où elle arriva presque au terme de son nouvel enfant, soit aux trois ans d'Alvise.
    L'enfant était néanmoins inquiétant : il n'avait jamais pleuré, jamais ri bruyamment. Juste des sourires et des larmes, pas un seul son si ce n'était que de légers étouffements à peine audibles. Lorsqu'il arriva à l'âge où les enfants commencent à répéter des mots la famille s'inquiéta davantage. Il n'était pourtant pas amorphe ; bon vivant, il gesticulait dans tous les sens et apprenait déjà à marcher. Cet enfant était définitivement bizarre, et beaucoup croyaient que c'était à cause de ses origines bâtardes.

    C'était un enfant sale et étrange.
    Il devait grandir à l'écart de sa famille.

    Aussi, il ne put même pas voir la naissance de son cadet Ludivico III.


    Éveil

    Quelques mois avant les six ans du garçon, on décida de lui assigner un précepteur. Cela fut laborieux car la mère ne voulait pas d'un simple professeur ; elle en voulait un capable de parler avec son enfant. Car, depuis deux ans, les médecins l'avaient affirmé : Alvise était muet. Et ce, de naissance, donc sans espoir de guérison.
    Cela le mis davantage à l'écart des autres. Il avait un professeur particulier, qu'aucun autre Leone n'avait. Un homme âgé mais très instruit, jouant de nombreux instruments et surtout, parlant le langage des signes.

    L'apprentissage fut assez long, mais Alvise apprit très vite. Quelques mois suffirent pour qu'il puisse parler normalement avec son précepteur, Renato Zorzanello. L'écriture vint alors naturellement à son tour, ainsi que la culture générale. Petit à petit, le lion aphone devenait un noble.
    Mais un noble sans passion et sans but.

    Il s'ennuyait dans sa chambre. Il n'osait pas en sortir. Beaucoup de gens se moquaient de lui, l'un de ses frères le reniait au plus haut point, il ne voyait jamais son cadet entouré en permanence de ses nourrices, quant à sa sœur, elle était bien trop souvent aux cuisines pour qu'il puisse la rencontrer. Il était loin, à l'écart de tout, au fond du palais, et ne croisait que rarement ses parents qui prenaient de ses nouvelles via Renato plutôt que directement vers leur fils.
    C'est parce que je ne parle pas. Il ne m'aiment pas parce que je ne parle pas et parce que mon physique est différent. Face au miroir, quelques larmes coulaient. Malgré ses cheveux blonds, ses yeux bridés sautaient aux yeux, autant que le teint de sa peau.

    Maman ne m'aime pas. Elle ne veut rien me dire.
    Alors qu'il prit l'initiative d'aller dans le jardin, dans l'espoir de pouvoir s'occuper autrement que par l'apprentissage, il croisa sa mère. Comme n'importe quel enfant, il attira son attention en lui tirant les vêtements.

    « Qu'y a-t-il, Alvise ? » fit aimablement la mère, en s'agenouillant pour prendre son fils dans ses bras. Tu m'aimes mais tu ne me dis pas. Tu ne me dis pas qui je suis. Timidement, le garçon lui tendit un mot, où il était écrit maladroitement « Papa ». « T-Ton père ? Il travaille, chéri. ». Alvise secoua la tête, pour indiquer que ce n'était pas ça, pas ce père là. « Quoi donc, mon ange ? » demanda la voix chevrotante de la mère. Le garçon ne répondit rien. Il ne pouvait pas.
    Et elle, elle ne voulait pas.
    Elle ne voulait pas lui dire d'où il venait, pourquoi tout le monde le détestait. Pourtant, sa Maman et son Papa étaient tous les deux des Leone. Et tous les deux l'aimaient comme leur fils. Alors pourquoi est-ce que tous les autres Leone le traitaient d'enfant de catin, de gamin sale ou raté ? Lui, il s'en moquait que son père ne soit pas son vrai Papa. Il l'aimait comme ça et il n'en avait rien à faire de l'étranger qui avait mis enceinte sa mère.
    Mais personne ne voulait comprendre. Il était un demi-enfant, un demi-Leone.

    En colère, il repoussa sa mère, en larmes, et couru jusqu'à sa chambre. Il n'en sortit presque plus, tombant en dépression. Seul Renato le remarqua et il ne sut pas quoi faire de plus. Il était le seul à pouvoir parler avec cet enfant, mais malgré ça, il ne pouvait pas ouvrir son cœur.
    Alors, un jour, le professeur ramena quelque chose d'inconnu à l'enfant. « C'est un violon » expliqua-t-il en donnant l'instrument à l'enfant. « Si l'histoire et les mathématiques t'ennuient, je peux t'apprendre à jouer de cet instrument, ainsi que le solfège ». Soudain euphorique, Alvise s'empressa de répondre positivement, avec des gestes très rapides signifiant « Oui ! Oui ! ».

    Ce fut pour lui une révélation. Il n'en dormit presque plus, apprenant avec acharnement le solfège à la lueur d'une bougie, jouant du violon de son précepteur dès qu'il le pouvait. Il lui demanda même des disques, empruntant le tourne-disque de ses parents. Quelques rares fois il peut assister à des auditions privées, fois où ses yeux s'agrandissaient avec émerveillement.
    A longueur de journée, il ne fit que ça. Apprendre, jouer. Il pouvait aussi bien lire une partition que la jouer à l'oreille. Il se découvrait un véritable talent et se passionnait. Il était redevenu un enfant joyeux, et même s'il sortait peu de sa chambre, il n'hésitait pas à partager ses progrès avec ses parents ou ses aînés. Mais malgré son prodige, ils continuaient à le voir comme un intrus. N'y avait-il que son père et son professeur pour le voir comme un Leone ? Il était un lion, lui aussi. Sans crinière, mais il en était un.
    Chaque jour, il persistait, pour prouver sa valeur. Fier et sûr de lui, il savait qu'il était un génie de la musique. Son précepteur lui apprit les quelques autres instruments qu'il connaissait, mais bientôt cela fut insuffisant et l'élève dépassa le maître.

    Et un jour, Renato mourrut. Vieil homme, il rendit son dernier soupir comme tel. Plongeant de nouveau Alvise dans la dépression. Il était désormais seul. Plus personne ne pouvait lui parler et le comprendre. Le garçon avait alors 9 ans. Il se plongea une année entière dans sa musique et son solfège, demanda à son père nombre de livres à partitions et instruments. Ludivico II lui céda tout et le laissa se plonger davantage dans son monde. Le seul monde dans lequel tout le monde l'aimait et où il pouvait tout faire. Violon, guitare, violoncelle, contrebasse, flute, saxophone... Il apprit tout ce qu'il pouvait. Absolument tout. Il lui manquait un seul instrument : le piano. Malheureusement pour ce dernier, impossible de rester dans sa chambre. Il dû donc changer de pièce. Souvent, très souvent.
    Personne ne faisait vraiment attention à lui ; seuls les domestiques de la cuisine étaient habitués à le voir. Sinon, il passait aisément pour un esclave avec ses espèces de loques et ses cheveux en bataille ajoutés à ses origines Khitaïennes.
    Et il jouait, et il jouait, et personne ne cherchait à savoir d'où venait cette musique. Personne ne voulait rencontrer l'étrange infant des Leone.

    Et un jour, pour la première fois, il le rencontra.
    Un petit garçon chétif, avec de grands yeux innocents. Un enfant qui, en passant par là, avait curieusement poussé la porte pour voir qui jouait cette musique. Les deux cadets se rencontraient enfin dans ce grand palais. Alvise, sous la surprise, arrêta tout de suite de jouer. Bouche ouverte, il ne savait pas quoi faire. Il voyait pour la première fois son petit frère Ludivico. Et il était négligé : cheveux un peu longs et emmêlés, vêtements froissés et sales. Embarrassé, il poursuivit sa mélodie. Triste, lourde, et habilement jouée pour un gamin de 10 ans.
    Les deux enfants ne parlèrent pas ; un contact s'était créé. Quelqu'un avec qui il pouvait communiquer sans parler ou faire des gestes bizarre dans les airs.
    Quelqu'un, enfin.

    Amour

    Lorsque Ludivico n'était pas avec Artemissia, Alvise fonçait le voir. Il avait soudainement fait des efforts de présentation, réclamant chaque matin un domestique pour l'habiller et le coiffer. Et lorsqu'il était avec Ludivico, il jouait d'un instrument tandis que son frère peignait ou dessinait. Quand ils n'étaient pas ensembles, le garçon s'entraînait à composer. Il n'était plus seul dans son monde. C'était un autre Prince, d'une contrée voisine. Mais leurs deux pays s'entendaient à merveille.
    Il était le premier à le voir comme un frère et non comme un bâtard. Naturellement Alvise l'aimait énormément. Ils étaient les enfants étranges, mis à l'écart. Ils étaient pareils, des génies rejetés.

    Et lorsqu'Alvise n'était pas avec son frère, il avait la vie dure, il se sentait seul. Il était jaloux d'Artemissia. Elle l'avait tout le temps pour lui ! Et pendant qu'ils étaient ensemble, lui subissait les moqueries, les rejets ! Il essayait de passer du temps avec ses parents mais ils n'étaient jamais là. De toute façon, il était persuadé que sa mère ne l'aimait pas. C'était bien évidemment faux mais dans sa petite tête d'enfant, un refus et comme une traîtrise. Et plus le refus concerne quelque chose d'important, plus la traîtrise était grande...

    Un après-midi, en pleine dépression, il piqua soudainement une crise existentielle. Il se coupa les cheveux n'importe comment et pris des feutres noirs qu'il passa et repassa sur ses cheveux. Alors, ne ressemblant à rien, face à son miroir, il comprit. Il n'était rien. Ce garçon, là, c'était lui.
    Rien, juste un rien.

    Il sourit. Il avait compris.
    Un an passa et il prit l'habitude de se couper les cheveux en se passant du feutre dessus. Cela l'écarta davantage des membres Leone qui le prirent pour un « autre fou », le premier étant son cadet. Son monde put s'agrandir. Il créa un chancelier qu'il nomma Cassiopée, un ami fidèle qui lui donnait de bonnes idées. Il avait aussi créé une sœur nommée Armoise ; elle ne servait à rien si ce n'était l'encourager et aimer sa musique mais celui lui suffisait. Ces deux amis imaginaires vivaient avec lui dans son monde, comme son frère adoré vivait avec l'Autre. Innocemment Alvise avait voulu imiter son frère qu'il admirait. Cela n'avait bien sûr pas les mêmes proportions dans leurs esprits.

    Un jour, Artemissia quitta le palais. Il ne comprit pas pourquoi et s'en fichait un peu ; il n'avait jamais eu le droit à son amour et de toute façon, sa sœur, c'était Armoise. Et puis Arty elle ne voyait que Ludivico. Alors, il s'en moquait. Mais son petit frère lui semblait très triste. Et de nouveau, Alvise était jaloux de tant d'amour. Ludivico lui écrivait tous les jours.
    Et lui, maintenant, le verrait tous les jours. Il l'avait pour lui tout seul.

    Enfant naïf.


    La fin ?

    Le temps passe vite pour quelqu'un qui ne vit que dans son monde. La notion du temps se perds facilement entre les notes de musique. Alvise avait déjà 18 ans. Déjà. Il avait grandit et désormais se teintait les cheveux avec de la véritable teinture et non des feutres, conseil de Cassiopée. Il était davantage seul et décalé, et tout le monde s'y était habitué. Habitués à son non existence. Pour lui, il ne vivait que dans son monde. Et c'est pour ça qu'il n'y avait que Ludivico pour faire attention à lui : Parce qu'il partageaient le même monde.

    Néanmoins son jeune frère grandissait à sa manière. Leurs mondes étaient connectés mais il y avait une différence : l'un des deux n'en sortait jamais. En voyant son frère se marier à une Pavone, il pensa qu'il devait peut être faire comme lui. Mettre le nez dehors.
    Pour la première fois de sa vie il sortit du Palazzo. Il rencontra des gens, se promena dans des rues. Et, coup du destin prévisible, il découvrit le conservatoire. Timidement il y entra. Il joua un peu et devant son talent, les professeurs s'émerveillèrent. Il devait devenir musicien ! Ils s'empressèrent de lui demander son nom. Mais en voyant son incapacité à parler ils furent embarrassés. Comment désigner un artiste sans savoir son nom ? Comment le présenter à des clients s'il ne peut pas parler, se défendre, se vendre ?

    Alvise était heureux de voir son talent reconnu. Mais avec l'incapacité de parler, il fut très vite rejeté. C'était bien sûr sans compter les « Un Leone ? Lui, avec ces yeux là ? ». Il s'acharna pendant quelques années. Mais rien n'y fait. Personne ne voulait de lui. Personne ne voulait comprendre un personnage sans dialogue. Lui-même ne comprenait pas, ne pas parler ne l'empêchait pas de jouer sur scène. Il s'entraîna encore plus dur, jouant encore plus d'instruments, jusqu'à ceux presque inconnus à Belmonte ! Dans son malheur, il trouva une solution. S'inspirant d'un François nommé Voltaire, il envoya anonymement des partitions. Trouvées absolument géniales, il put trouver ainsi son bonheur. Beaucoup furent séduits par ce compositeur anonyme, par qui l'on ne pouvait correspondre que par courrier. Un certain Alvise Leone, quelqu'un d'inconnu au bataillon. C'était décidé : il serait compositeur. Il voulait jouer, pourtant, mais tant pis, il pouvait toujours jouer pour son frère.
    Et puisque ses origines étaient si mal vues, alors il serait là, dans l'ombre. Et tous, vous aimerez ma musique. Tous, vous m'aimerez !

    Et ainsi, il pouvait rester dans son monde. A présent âgé de vingt ans, il se montrait digne d'un Leone. Fier mais humble, présentable, courtois, assistant aux soirées mondaines qui l'exigeaient. Toujours dans l'ombre, il était le mystérieux Leone, le compositeur étrange. Cela en séduisait certains, en révulsait d'autres ; particulièrement les Leone. Les amoureux de la musique semblaient parfois visiter les bourgs de son monde, mais aucun n'arrivaient à aller plus loin. Peu importe. Il était heureux, ainsi.

    Un jour son monde se rappela soudainement l'existence de sa sœur, rentrée au palais.
    Intérieurement, il jubilait. Souffre, femme superficielle. Souffre de la douleur que tu as infligé à notre frère. Tu n'as pas été là lorsqu'il a perdu sa femme. Tu ne mérites même pas le fait d'être sa sœur.
    Sa jalousie prenait le dessus. Il ne pouvait pas aimer cette femme qui l'avait indirectement plongé dans la solitude. Comme il ne pouvait pas aimer ses frères qui le détestait.

    Il n'aimait que trois personnes, sa seule famille.
    Il ne sentait plus seul, dans son monde et son génie.
    Il était un génie solitaire, un lion sans crinière.

    ۞ Famille :
      • Père de cœur :Ludivico Leone II, son père génétique étant inconnu ;
      • Mère : Antonella Leone ;
      • Soeur aînée : Artemissia G. Leone ;
      • 3 frères aînés ;
      • Frère cadet : Ludivico III Leone ;
      • Sa sœur imaginaire, Armoise (traduction française du latin « Artemisia »).



    ₪ ET VOUS ALORS ? ₪


    ۞ Comment avez vous découvert le forum? Double compte je suis !
    ۞ Que pensez vous de ce dernier? Parfait. ♥
    ۞ Comment définiriez vous votre niveau RP? Moyen.
    ۞ Quelle sera votre fréquence de passage?Quotidienne et hebdomadaire pour les RPs. :3
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Ludovico III Leone

ღ Il sua Altezza Femminiello

Ludovico III Leone

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Alvise Demetrio Simone...Leone. _
MessageSujet: Re: Alvise Demetrio Simone...Leone.   Alvise Demetrio Simone...Leone. Icon_minitimeDim 30 Jan - 14:27

Et bien puisque tout est en ordre sur la fiche de mon frère adoré, je valide avec un très grand plaisir, en ayant hâte de te retrouver, Alvise!

*Lui fait un câlin*

Bon jeu à toi, grand frère. <3
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Alvise D. Leone

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Alvise D. Leone

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MessageSujet: Re: Alvise Demetrio Simone...Leone.   Alvise Demetrio Simone...Leone. Icon_minitimeDim 30 Jan - 15:31

Merci petit frère, bon jeu à toi aussi. <3
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MessageSujet: Re: Alvise Demetrio Simone...Leone.   Alvise Demetrio Simone...Leone. Icon_minitime

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