Belmonte
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 Ugolina Coppelia Pavone.

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Ugolina C. Pavone

ܤ Il Serpente a Piume ܤ

Ugolina C. Pavone

◊ Messages : 459

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Ugolina Coppelia Pavone. _
MessageSujet: Ugolina Coppelia Pavone.   Ugolina Coppelia Pavone. Icon_minitimeVen 26 Nov - 20:11

La laideur a ceci de supérieur à la beauté qu'elle ne disparaît pas avec le temps, cher père.
Mais vous savez, rien n'est plus émouvant que la beauté qui s'ignore, sinon la laideur qui se sait.
Ainsi rassurez-vous donc : vous interpellerez toujours.
[Paroles attribuées à Ugolina Pavone, à l'adresse de son père]


Ugolina Coppelia Pavone. 1101171210081001817480850
    ۞ Nom : Pavone.
    ۞ Prénom(s) : Ugolina Coppelia. De son vrai prénom "Hürrem", soit "La Joyeuse".
    ۞ Surnoms : "Ugo", "Il Orco" ("Le Croquemitaine"), "La Chimera" ("La Chimère").
    ۞ Âge : Cinquante ans, mais elle ne les fait pas. Elle ne fait aucun âge du tout.
    ۞ Famille : Pavone, la famille du Paon. Son véritable géniteur fut cependant un Serpente.
    ۞ Sangue Nobile : Arte Carnale niveau quatre. Essaye de maîtriser le niveau cinq.
    ۞ Statut : Chirurgienne esthétique, créatrice de la mode "corporelle" dite "Manimale", très en vogue dans le milieu des boites de Belmonte. Véritable éminence en Arte Carnale.

    ۞ Orientation sexuelle : Omnisexuelle (s'intéresse aux personnes indifféremment du sexe anatomique ou du genre de celles-ci, et donc englobe les hommes, les femmes, les intergenres, travestis et transsexuels), mais guère intéressée par le sujet si ce n'est à but procréatif. Elle-même étant ce qu'on pourrait appeler un hermaphrodite, possédant un sexe masculin et un féminin, tout deux en parfait état de marche. L'affection? Non merci, elle évite de cumuler les faiblesses visibles.

    ₪ ASPECT PHYSIQUE ₪

    ۞ Physique : Ce n'est pas un physique mais plusieurs (et souvent sans aucun rapport) qui se côtoient en Ugolina, à l'apparence diablement variable. Pour elle, le corps n'est qu'un jouet pour l'esprit, et porter toute sa vie la même enveloppe est gaspiller son potentiel. Persuadée que le physique est intimement lié à l'esprit, son corps reflète son esprit : extraordinairement étrange. Véritable chimère humaine, la Pavone n'a aucune apparence fixe, en changeant aux grès de ses envies plutôt lunatiques, il faut bien l'avouer. Tour à tour véritable objet de foire avec plusieurs paires de bras, des dents pointues comme celles de requins, ou alors androgyne regroupant parfaitement l'homme et la femme, les physiques d'Ugolina n'ont de limites que son imagination.

    Pourtant ces derniers temps la Pavone semble avoir exprimé le vœu de se rapprocher de ses origines Jazerathis en optant pour une peau sombre, un corps musclé et des cheveux noirs comme l'onyx. Sous cette forme, elle est grande et imposante, mesurant un bon mètre quatre-vingt trois. Elle dispose d'yeux dorés à prunelles fendues comme les chats, de canines proéminentes au style "vampirique" et surtout d'une étrange et très longue queue de lézard sans écailles, commençant très large dans le bas du dos et s'affinant sur une pointe préhensile. Sa bouche est comme extensible, à l'instar des serpents, la mâchoire extrêmement flexible. Ça et là sur sa peau, dans le creux du coup, le bas du dos et les avant-bras, on peut distinguer quelques tâches noires qui rappelle les motifs du pelage d'un léopard ou d'un guépard.

    Autrement, le reste est parfaitement normal. A part peut-être son hermaphrodisme, mais ça c'est un détail selon elle. La seule constante entre tout ses physiques est qu'elle dispose d'une colonne vertébrale apparente, au dessus de l'épiderme. Repoussante? Bah, c'est une vue de l'esprit, la beauté est un accessoire difficile à fixer et à définir.


    ۞ Allure : Difficile de trouver une allure pareille à celle d'Ugolina autre part en Bulluno, et peut-être même partout ailleurs. Excentrique femme-caméléon, il est bien dur d'expliquer ce à quoi elle ressemble car hormis son physique hors norme, Ugolina est... parfaitement normale. Elle n'agit pas de manière exubérante, n'est pas sans gêne ou démente. Au contraire, elle est calme, pondéré et a des très bonnes manières, surtout à table. Elle se tient généralement bien droite sans être trop roide, et n'a pas de gestes inconsidérés. En définitive, son allure est quelconque, aussi étonnant que cela pourrait vous paraitre : ce n'est pas parce qu'on ressemble à une chimère qu'on est complètement agité du bocal et qu'on le crie sur tout les toits en agitant quelques paires de bras. Non mais. Elle laisse ce genre de débordements aux Leone. Elle, elle sourit, se tient bien et mine de rien, présente plus que correctement. Même si son apparence effraye et dérange. L'habit ne fait pas le moine, même s'il est fait de plumes multicolores. On peut être un Freak et avoir des manières tout à fait admirables, Ugolina en est la preuve.

    ۞ Goûts vestimentaires : En particulier, aucun. Ugolina affectionne les tenues pratiques et de préférence sobres et amples, de préférence traditionnelles, comme des Djellaba Jazerathi, un vêtement en forme de longue robe à capuche, souvent très coloré. Elle porte peu de bijoux, trop encombrants pour elle et se pare tout au plus d'écharpes en peau de crocodile ou de quelques plumes de paon. Cependant elle confesse un goût immodéré pour les tatouages au henné dont elle recouvre régulièrement ses mains et ses pieds, portant une bague à un des doigts de pieds.

    ۞ Signes particuliers : Le plus remarquable est sa colonne vertébrale déformée, saillante au dessus de la peau, les os à nu. Et pourtant Ugolina vit tout de même. Atteinte à la naissance de "l'Échine du Diable", une maladie génétique mettant la colonne vertébrale à nu, elle ne doit la vie qu'à l'Arte Carnale.

    ₪ INFORMATIONS PSYCHOLOGIQUES ₪

    ۞ Généralités : Ugolina effraye, c'est un fait. Et pour tout vous dire, elle aime ça. Oiseau de mauvaise augure pour beaucoup, elle est cependant d'une éducation aussi exemplaire que son sang-froid. Particulièrement flegmatique, la Pavone est une intellectuelle froide qui semble de prime abord avoir la fantaisie d'une pierre plate. cependant lorsqu'on la connait un peu mieux, on peut découvrir en elle une curiosité sans borne, un besoin viscéral de tout comprendre, tout tester, tout découvrir. Cette avidité de savoir lui ôte une bonne partie de gêne, honte, et même scrupules. Du genre pragmatique cependant, elle a tendance à appeler un chat un chat, souvent très explicite dans ses dires, très simplement directe : "vous êtes laid comme votre gros intestin qui est au moins aussi vilain que l'arrière train de ma sœur cadette", est une phrase qui ne l'effraye pas à dire. Quant à des commentaires sur son apparence, elle s'en fiche : elle l'a assez travaillé pour qu'elle lui plaise à elle.

    Égoïste, un peu égocentrique et volontiers arrogante comme beaucoup de Pavone, Ugolina ne s'en cache cependant même pas : assumons un peu nos vices de caractère, car ceux-là, l'Arte Carnale ne peut les rectifier. Philosophe détaché, elle a tendance à regarder les autres avec une certaine distance, comme s'ils étaient négligeables, comme de petites fourmis. Ou comme, selon l'utilisation : des outils, des armes, des jouets ou des déchets. Le tout est de rester égal à soi-même et donc toujours parfaitement pragmatique, logique et réfléchi. A part la modification corporelle, l'art l'ennui, tout comme les discussion infertiles : à quoi cela sert-il de philosopher sur les moules marinières quand on peut aller les étudier en bord de mer? Elle a du mal à supporter les gens qui ont une idée et ne vont pas au bout car pour elle, tout est sujet à l'étude, et il ne faut pas avoir peur de tester, surtout pas sur soi-même : dans la vie, on est son premier et dernier cobaye. Cependant, malgré cette quantité de défaut et un début de sociopathie latente, Ugolina n'est pas folle, très loin de là. Peut-être même est-elle trop humaine, dans le mauvais sens du terme. Car pour elle, rien ne doit l'éloigner ou la distraire de son but : aller là où les limites de la modification corporelle la portent.

    Cependant, avant toute chose, Ugolina est une survivante, capable du meilleure comme du pire pour conserver la vie. Une longue expérience de survivance en prison, une évasion et des zigzag constants entre divers complots la visant une fois de retour au pays on achevé de faire d'elle une opportuniste extrêmement individualiste : rie n'est plus précieux que sa propre vie, après tout. Elle sait comment la société de la noblesse Belmontienne peut être perfide et préfère s'en tenir éloignée autant qu'elle peut. Aussi, elle se créer des opportunité, des portes de sorties, des avantages : Ugolina doit être des Pavone celles chez qui, Selen excepté, les gens sont le plus endettés. Mais contrairement à sa cadette, l'aînée des Pavone ne fait aucune amabilité, cherchant à ligoter à elle ceux qui commencent à devoir la rembourser : services, chantages, tout est bon à prendre ou à faire pour avoir toujours un coup d'avance dans cette grande partie d'échecs qu'est le jeu des nobles Belmontiens.

    Mais sous ses dehors terrifiants et glacés, Ugolina dispose d'une sensibilité au-dessus de la moyenne. Son intuition est considérablement développée et elle s'en sert avec maestria dans ses rapports humains, et malgré les apparences, elle est discrète et pudique, au point d'apparaitre souvent froide et distante. La Pavone a très fortement le goût de l'intimité et cultive le secret. Coté cœur, elle est plus attentive qu'elle n'en donne l'air, mais à la moindre contrariété elle adopte rapidement une attitude totalement glaciale, car à vrai dire elle n'a jamais aimé ni été aimée de quiconque. Sa jalousie et sa possessivité semblent avoir la capacité d'être très développés, et elle n'est pas vraiment empathe. Ugolina dispose en effet d'un grand manque de compréhension de certains sentiments érigé comme une barrière mentale, qui la mène vers un certain scepticisme et la poussent à fuir le monde et à vivre en ermite, surtout dans son milieu familial. En d'autres termes, sa personnalité est d'une très rare complexité.

    C'est peut-être pourquoi Ugolina reste une énigme pour son entourage.
    Et pour les autres, d'ailleurs.


    ۞ Vices : Elle aime manger de la viande. Cela semble anodin mais elle en ingurgite en quantité astronomique, largement boulimique. De la viande saignante, plus volontiers et souvent crue sans aucun accompagnement. Elle mange environ douze fois par jour, se gave et se gorge de sang et refuse de manger autre chose que de la viande. Boire du lait, manger des œufs, elle laisse ça aux poules auxquelles elle rajouterait bien des dents, histoire de rire. Passionnée par la transformation physique qu'elle teste sur elle-même et sur des esclaves qu'elle achète dans les bas quartiers, il est évident qu'Ugolina va trop loin dans ses expérimentations, et si elle refuse de donner la mort (que de gâchis, et elle n'est pas une meurtrière, quand même), la Pavone n'épargne que peu la douleur à ses cobayes. Comme à elle-même : il faut souffrir pour être beau, non?

    ۞ Aime : La viande crue, délicieuse et source de sang et donc de pouvoir. Que les gens lui doivent de l'argent. Qu'on la félicite de son travail et qu'on reconnaisse comme une personne de talent et qualité. Ugolina aime qu'on la craigne, plus qu'on la respecte. Travailler enfin, sa principale passion. D'ailleurs lorsqu'elle travaille, elle se greffe souvent une paire de bras de plus, juste pour être plus efficace. Faire peur aussi, un passe-temps très ludique. Enfin la musique, qu'elle écoute très souvent, surtout en travaillant : elle l'inspire mieux que toute autre chose.

    ۞ N'aime pas : Pas grand chose, Ugolina est plutôt accommodante. Les gens qui se contentent d'une beauté plastique banale, à vrai dire. Comprenez ceux qui refusent d'aller plus loin que 90-60-90, le teint hâlé et l'allure de mannequin. Ce genre de "beauté" aussi, limitative et fade. Quoi de plus ennuyeux que l'esthétisme? Autrement? Oh pas grand chose : elle haït ardemment sa cadette Selen et méprise l'intégralité de la famille Pavone, leur souhaitant milles douleurs et tourments pour avoir fait d'elle le Vilain Petit Canard de la famille. Trois fois rien, donc.

    ۞ Sociabilité : Un modèle de sociabilité, extrêmement agréable à côtoyer. La discussion d'Ugolina Pavone est intarissable et bien souvent enrichissante, curieuse d'autrui, laissant parler sans jamais interrompre les gens. Son besoin de savoir de plus en plus sur les gens la pousse à multiple les interactions sociales et à aller d'elle-même vers eux le plus souvent. Cependant, si l'on dépasse son apparence repoussante, c'est bien souvent son côté pédant vis-à-vis de la médecine et de la science (et surtout de la "beauté") qui agace. Elle est particulièrement serviable, ne laissant jamais quelqu'un sans aide si elle le peut, mais c'est toujours intéressé : argent, sang, service, tout se monnaye à Belmonte. Surtout ses services.

    ₪ HISTORIQUE ₪

    ۞ Passé : Ugolina Coppelia, née "Hürrem", est un enfant qui faillit ne jamais voir le jour. En effet le bébé avait développé dans le ventre de sa mère "l'Échine du Diable", une terrible maladie qui déforme la colonne vertébrale pour la laisser apparente au dessus de la peau. Elle ne du la vie qu'à l'intervention de l'Arte Carnale sur son petit corps fraichement sortit de l'utérus, et cela sembla la guider à jamais : Ugolina ne devait sa vie qu'au Sangue Nobile familial, et la dévouerait à lui. L'Arte Carnale lui permit de vivre, mais fit en même temps d'elle, depuis le jour de sa naissance, un être différent des autres. Un être "naturellement" impossible, et cela galvanisa toute sa destinée. On découvrit finalement qu'elle était une enfant issu d'une coucherie de sa mère avec un courtisan Serpente. Cependant à l'époque, son père, pensant ne pas arriver à donner d'enfant à son épouse, la reconnu comme étant sa fille. Mais bien vite le secret s'ébruita pour devenir un persistant bruit de couloir, et le père "adoptif" d'Ugolina en conçut une terrible amertume, tourné en ridicule par cette situation difficile. Il ne lui donna ainsi pas la moindre trace d'amour paternel, incitant ses proches à ignorer l'enfant. Ce grotesque Serpent à Plumes.

    Aînée d'une sororité de six sœurs dont la plus jeune, Selen Pavone, est aujourd'hui la tête de la famille des Paons, elle fut toujours une figure inconnue en politique, tout simplement parce que ce sujet la désintéresse : elle laisse volontiers salamalecs et politesses en cascade à ses cadettes. Très jeune, le goût de la découverte la saisi à la gorge pour ne plus jamais la lâcher. Elle était née en Bulluno, mais l'origine de sa famille se trouvait au Pays de l'Or, en Jazerath, et surement dans leur Sangue Nobile, l'Arte Carnale. Comment pourrait mieux comprendre que dans son propre sang, sa propre puissance, ce que c'était d'être réellement un Pavone? Très jeune alors, Ugolina fit un trait sur le pouvoir. Du moins le pouvoir matériel. Cela ne servirait à rien de régner sur les masses si on ne savait même pas comment régner sur soi-même. Elle apprit alors scrupuleusement, absorbant comme une éponge les enseignements de ses précepteurs, tellement avide de savoir, comprendre, essayer.

    Et lorsqu'elle eut quinze ans, la Paonne exprima à ses parents le souhait de faire un pèlerinage à Jazerath, tout en sachant que sa famille n'y était pas bienvenue. Elle argua simplement et horriblement pragmatiquement qu'elle était une donnée négligeable : elle avait assez de sœurs pour maintenir la famille et La Manigance choisirait bien au hasard son nouveau chef. Peu importe ce qu'il lui arriverait, elle devait retourner aux sources de leur étrange famille et en apprendre plus sur eux, sur leurs effrayants pouvoirs. de qui les avaient-ils hérité? Elle s'engagea alors dans un périlleux voyage accompagné de Sebastiano, son domestique et garde du corps personnel, prenant la mer, traversant le désert, commençant par modeler et remplacer sa chair pour s'adapter aux conditions climatiques, découvrant les avantages de l'Arte Carnal. Et finalement arrivée à Alamût, une ville-forteresse qu'on disait renfermer une des plus grande bibliothèque du monde, Ugolina trouva un petit emploi auprès d'un médecin-marabout un peu charlatan sur les bords dont elle devint l'assistante.

    Alors, inlassablement, la toute jeune fille en pays étranger et pourtant étant le sien, son héritage perdu dans ses veines, travailla, chercha, compara. Des grimoires, des journaux, des livres divers et variés. Elle dressa des tableaux, des généalogies, des pages et des pages entières de noms à retrouver, alors qu'elle s'essaya à modifier légèrement son corps, son poids ou des fois sa taille pour passer discrètement dans la foule, semer éventuels poursuivant que ses enquêtes et questions gênaient. parce qu'il y en avait. Et la Belmontienne fini par comprendre pourquoi les menaces et les poursuites se faisaient plus pressantes : elle était arrivé à isoler le véritable ancêtre des Pavone : Jafar Al-Hazred... le premier Calife de Jazerath et accessoirement... le créateur de la lignée des Abd-Al-Salif, les gouverneurs actuels du Pays de l'Or. Et petit à petit, d'enquêtes e enquêtes, comprenant que sa vie était en danger, Ugolina apprit la terrible vérité :

    Les Pavone n'étaient autre que les Abd-Al-Salif. Les rejetons d'un fils rejeté par le Calife qui avait émigré en Bulluno pour y fonder une famille, bien vu des nobles car il commerçait avec eux. Plus que de sang nobles, les Pavone étaient les descendants d'empereurs. Et il se trouvait que l'actuel Calife ne voulait absolument pas que cela se sache. la milice fini par mettre la main sur l'habile souris-caméléon, tuant dans la rixe son domestique et son patron, la jetant aux fer dans une prison sordide. Le Calife vint la voir pour s'entretenir avec elle de ce qu'elle savait, la menaçant de mort. Mais qu'y pouvait-elle, elle, si leur sang était le même? Criant à l'hérésie, le dirigeant la laissa moisir en prison plutôt que de la tuer, pour lui apprendre le respect des puissants. Ugolina, qui avait tout perdu, se fit une raison. Elle regarda le temps passer avec le cycle solaire et celui de son amante la Lune, regardant proliférer les rats dans sa cellule, passant parfois le temps en en modifiant certains. Ce fut au bout de cinq ans, alors âgé d'un peu plus d'une vingtaine d'année, que la jeune Pavone eut une idée de génie. Par la lucarne, il y avait la liberté, mais elle n'avait pas assez de force pour en tordre les barreaux. Mais si elle pouvait tordre son corps...

    Ugolina travailla dur pour augmenter la portée de son Sangue Nobile. Elle plia et déplia les muscles et os des rats qu'elle attrapait, leur donnant plus de flexibilité, et arriva finalement à offrir à ces pitoyables rongeurs la souplesse du serpent. Elle étudia les chauves-souris collées au plafond, les blattes fouissant le sol. Et un soir, à la faveur de la nuit, elle put compresser son corps entre deux barreaux, et fuir entre les rochers comme un cobra, sans laisser la moindre trace. Et fuir loin très loin de cette prison, en laissant prendre la peau de ses bras et l'étirant jusqu'à ce qu'elle lui fasse des ailes pour lutter contre le vent ascendant et amortir sa chute le long de la falaise. Non, décidément, elle n'avait pas encore envie de mourir. Quoi de plus normal? Alors la jeune fille fit profil bas, décidant de retourner comme elle pouvait sur l'île de Bulluno pour retourner auprès de sa famille... et de leur faire part de son étonnante découverte. mais encore une fois, le Calife la retrouva, ses espions semés dans la population. Mais Ugolina avait beaucoup apprit sur la modification de son propre corps en prison. Chaque jour, elle était autre : une femme, un homme. Une belle catin ou une vieille folle aux dents pourries. Et elle glissa entre les gens, entre les doigts du Calife, véritable caméléon fait femme, transformant son corps au point n'en oublier son physique initial. Mais qu'importe, pourvu qu'on survive. ce qu'elle savait était trop important pour qu'elle se laisse attraper par la milice. Elle tiendrait bon, se dirigeant vers le désert en prenant une caravane Sanhadja. Le pire restait à venir pour la survivante.

    Par miracle, après neuf mois de voyage, Ugolina rentra à Bulluno après plus de dix ans d'absence. Au Pallazo Pavone, les choses avaient beaucoup changé, mais elle pouvait s'y adapter : on s'adapte à tout. Mais les Paons furent foudroyer par son changement d'apparence : pour survivre, Ugolina ne ressemblait guère plus à la jeune fille un peu banale mais aux claires origines Jazerathis, avec ses longs cheveux sombres et fournis, son teint olivâtre et ses yeux de jais. Ayant plus vu le pratique que l'esthétique, elle s'était dit qu'on l'aiderait à redevenir comme initialement. Grossière erreur : la Pavone avait, avec ses expérimentations en prison, atteint un rang dans le domaine de l'Art Charnel à son âge qui faisait rougir de honte les plus vieux de la famille. Rougir de jalousie aussi. Et s'il était vrai qu'elle ne ressemblait même plus à une femme, mais bien plus à une créature, les Pavone furent estomaqués de voir l'une des leurs oser la transformation à ce point. On la laissa se débrouiller avec son apparence repoussante, quart femme, poisson, chauve-souris et d'autres choses. Ce qu'elle avait fait, elle devait apprendre à défaire, tout simplement. Son père était certainement un peu en cause pour cette ignorance cruelle. On la rejetait, comme toujours.

    Mais Ugolina avait apprit sur le tas : sa maitrise du Sangue Nobile n'était pas très stable, si bien qu'elle ne retrouva jamais sa véritable apparence, ni même une lueur de beauté. Et que perosnne ne l'aide ne fut pas le pire. Lorsqu'elle clama à sa famille qu'ils n'étaient autres que les Abd-Al-Salif, issu de la famille du Califat de Jazerath, on l'ignora. Son père la fit battre et enfermer en prison durant six mois pour lui faire comprendre qu'il ne fallait pas parler d'une hérésie pareille. Que c'était un secret trop grand pour être éventé. Six mois aux fers, encore. Et encore une fois par sa famille, quand on y pense bien. C'était frustrant. Dans son trou, la femme-chimère en conçu une terrible colère : plus jamais elle n'aiderait les Pavone, plus jamais ce ramassis de dindes qui l'ignoraient sur la demande de son "père". Plus jamais elle ne s'intéresserait à ces misérables vers de terre, mais elle penserait à elle, uniquement à elle. Et lorsqu'on la fit enfin sortir, la pensant raisonnable, la plus grande laideur des Pavone se contenta de rentrer dans ses appartements pour se concentrer sur le plus important : elle-même, et les possibilités de son corps. Deux mois plus tard, on la revit aux bals des Paons, les os sculptés comme un marbre de maître, la peau douce et si parfaitement ajustée. Juste pour un soir, un physique comme un vulgaire maquillage. Un maquillage de scène.

    Ugolina comprit que les possibilités de l'Arte Carnale étaient infinies.
    Proprement infinies, mais que les gens se limitaient eux-mêmes à une esthétique vulgaire.

    Alors elle décida de devenir chirurgienne esthétique, pour comprendre les limites de tout un chacun tout en modifiant son propre corps au delà de ces dernières. Son père lui fit épouser son cousin Niccolo, un fade noblaillon sans envergure qui l'engrossa en rafale, l'empêchant de travailler. Un accident de chasse prémédité par ses soins en fini avec l'encombrant mari quelques années plus tard, et Ugolina retourna à ses recherches. Les fruits de ses entrailles ne l'intéressèrent jamais réellement, et elle put finalement se former à la profession de la chirurgie plastique en une dizaine d'années, la ramenant à l'âge tardif de quarante ans pour commencer à exercer son métier. Mais qui se soucie de l'âge quand il apprend à maitriser son corps? Elle remodela nez, cuisses, fessiers, étirant les muscles, les graisses, faisant craquer les os sous ses doigts habiles. Elle donnait fières allures à des gens obsédés par la beauté conventionnelle, la jeunesse, le plaisir des yeux néophytes à la vraie beauté qu'Ugolina commença à saisir un jour, après de longues réflexions. Elle proposa des modifications esthétiques plus audacieuses à ses patients, certains acceptant se retrouvant le visage ornés de plumes multicolores, le faciès comme le plus beau des masques Belmontiens, d'autre avec des écailles magnifiquement ciselées. Ugolina créait des chimères, des "manimaux", homme à fourrure de tigre ou femme à quatre seins pour le plaisir des luxures les plus folles. Cependant, c'était encore trop "intéressé" pour elle qui cherchait l'excellence de la modification corporelle débarrassée des standards de base...

    Elle acheta quelques esclaves, fit même dans le plus fort de ses expérimentations enlever des gens, et finalement elle trouva la perle rare sous les traits d'un tout jeune homme naturellement très beau, avec une symétrie admirable et surtout naturelle Une symétrie qu'elle allait détruire complètement pour reconstruire à nouveau selon ses propres standards. C'était un jeune esclave venant anciennement du service de la famille Leone, et Ugolina ne chercha pas réellement son passé : on ne discute pas avec la viande. Au fil des années, elle changea cet homme nommé Lelio au grès de ses envies, jamais la même année le même physique. Elle lui fit pâlir la peau comme un mort-vivant, changea ses yeux une tonne de fois, lui en rajoutant au passage. Elle lui fit des ailes avec ses bras, le couvrit de plumes et de fourrures éparses. Elle allait faire de lui la créature la plus improbable de Bulluno. Elle le choya à sa manière, Lelio, lui permettant de devenir l'être le plus unique qui fut jamais crée. Elle l'aimât à sa manière, sa petite matière première, ayant plongé si souvent ses mains dans ses chairs les plus tendres. Comment ne pas aimer ce qu'on connait si intimement?

    Il n'y avait pas un recoin de Lelio que les multitudes de mains de sa maitresse n'avaient touché, modifié, profondément caressé. Elle l'avait caressé jusqu'aux os, jusqu'aux tréfonds des viscères.

    Les possibilités de son Sangue Nobile étaient infinies, elle le comprit de plus en plus, jusqu'à ce que son talent et son inventivité furent remarqué par une bande de nobles décadents qui la payèrent en or, sang et service comme elle ne fut jamais payée, pour qu'elle leur façonne des esclaves comme on en avait encore jamais vu. Guère intéressée par le sexe, Ugolina aurait rechigné à la tâche de créer des êtres pareils pour une pareille raison, mais le poids de sa récompense joua en la faveur des goûts étranges et criminels des nobles. Elle donna vie aux créatures les plus improbables qui soient pour les bons plaisirs de ces imbéciles qui lui demandèrent la participation de Lelio à leur terribles orgies. Ugolina commença par refuser, mais encore une fois, les libertins surent lui parler, par le langage qu'elle comprenait : ils se couvraient de dettes sans regarder à la mesure. Elle les presserait comme des citrons. La Pavone retint leur noms, au cas où ils deviendraient de futurs ennemis, et des preuves de leurs penchants criminels.

    Le temps passa et Lelio devint une petite pute. Ce n'était pas le but initial de sa maîtresse, mais elle s'en accommoda, le regardant réagir au quart de tour à la moindre sollicitation, même lorsqu'elle le modifiait pragmatiquement. La chair est faible, comme on dit. Ugolina ne participait pas aux orgies que lui proposaient les nobles, non pas qu'elle ne soit pas tentée -pas pour le sexe en lui-même mais pour tester son corps hors-norme- mais elle refusa à chaque fois. Si elle commença à se rouler dans l'ordure avec des libertins, cela lui ferait un trop visible point faible. Elle refusa donc, poliment, prétextant qu'elle n'avait tout simplement plus de sexe du tout. C'était faux bien sûr, et elle avait déjà testé quelques fois ses capacités corporelles avec quelques esclaves histoire de se faire une idée. Qui fut plutôt concluante : elle était physiquement capables de prodiges qu'aucune créatures autre qu'elle ne pourrait jamais faire à un humain. mais qu'importait? C'était là un détail.

    Lorsque sa perle rare trouva le moyen de s'échapper, Ugolina ne conçu premièrement une terrible colère. Quel gâchis! Quel gaspillage de temps, de sang et d'énergie! Elle le fit rechercher dans tout Belmonte, le traquant avec ses cerbères tout hérissés de pointes d'os, avec ses domestiques à flair de chien. Mais jamais elle ne le retrouva, et pour cause : il n'avait pas d'odeur. Ugolina lui avait supprimé les glandes de sudations et autre pour qu'ils sente ce qu'on voudrait. Alors, décidant de prendre son temps, elle resta philosophe : la créature, un jour, revient toujours à son maitre. Et finalement, cette fuite était intéressante : son esclave prendrait certainement conscience des possibilités de son corps hors norme, en liberté. Beaucoup plus qu'en se gâchant comme une simple catin pour des noblaillons uniquement guidés par leurs sexes puants. Alors la Pavone le laissa vivre : jusqu'à ce qu'elle ne décide de le reprendre à la liberté.

    Le temps passa et les dettes des riches Belmontiens s'amoncelèrent aux pieds d'Ugolina Pavone. Pour un nez à remodeler, une taille à affiner ou une peau à purifier de son acné à tout jamais, elle fit payer le prix fort. pourtant, ils revenaient toujours : l'aînée des sept sœurs Pavone était devenue le chirurgien esthétique le plus en vogue de Belmonte. Sa plus remarquable cliente fut la fille mutilée d'une Aquila dont elle a aujourd'hui oublié le nom. La pauvre chose ne ressemblait plus que vaguement à de la viande hachée, les os du visage rompu les maxillaires broyées sous des coups. Alors la Pavone fit un véritable petit miracle : elle fit de ce tas de chairs encore sanguinolentes, d'après le modèle d'esthétisme basique qui plait aux gens du commun, une des plus belles femmes de tout Belmonte. On envierait sa beauté chez les Pavone, on admirerait le flamboyant de sa chevelure chez les Leone Ainsi renaquit Paolina Aquila, sous les doigts experts et multiples d'Ugolina Pavone. Et la dette que la Clairvoyante contracta chez la Vampire fut équivalente à sa beauté ineffable : sa mère l'ayant rejetée, Paolina devait payer les services de la chirurgienne de sa poche. Et même si le prix n'était pas si astronomique que l'Aquila le pensât, Ugolina se prit au jeu de la tenir par là où ça faisait peur : chaque mois, Paolina devait lui reverser 5000 Soles, et ce durant dix ans. Autrement Ugolina avait sous entendu qu'elle pourrait très bien défaire ce qui avait été fait, si cela ne se défaisait pas tout seul... Elle défendit à la jeune femme l'aller voir un autre chirurgien qu'elle : après tout, c'était son travail à elle et elle ne voulait pas qu'un incompétent mettre les mains dedans.

    Ah, l'accession au titre de Tête des Paons de sa cadette Selen? Qu'est-ce que vous voulez qu'elle en ai à faire? Ugolina s'en moque bien : elle laisse aux Paons de salon l'art du complot. Elle, elle préfère celui qui sauve réellement : le vrai pouvoir sur la Chair et l'Esprit.

    Et puis, de toute façon, les Pavone sont une famille de pauvres merdes.
    Autant être subversif dans ce monde de plumes et d'ergots.
    Surtout quand on est un Serpent à Plumes.


    ۞ Famille : La famille Pavone dans son intégralité, surtout ses sœurs cadettes Nadra, Annalisa, Annabella, Angelica et Selen, et sa cousine Serena. Un ramassis de poule grises, en somme. Cependant, Ugolina méprise l'intégralité de la famille Pavone, sans toutefois le faire remarquer. De plus, seul ceux qui ne rejettent pas leurs origines Jazerathis sont pour elle presque dignes d'intérêt. Elle fut mariée autrement, toutefois son mari, Niccolo, est aujourd'hui décédé. Elle donna naissance grâce à lui à cinq enfants : Janus (20 ans), dirigeant une agence de mannequin et avec qui elle est en froid, les jumeaux Romulus et Rémus (18 ans), des nobles tire-au-flan sans intérêt, Vulcain (15 ans), son dernier fils attardé mental et bossu. Son unique fille, Junon, âgée de 19 ans, est cependant sa seule "réussite" : en effet la jeune fille est assistante de sa mère et se destine à la même chose qu'elle. C'est sa fille chérie. Remarquez que tout ses enfants porte des noms de dieux ou héros antiques. Elle a également quelques enfants illégitimes eut avec des femmes anonymes.

    ₪ ET VOUS ALORS ? ₪

    ۞ Comment avez vous découvert le forum? Déjà présente.
    ۞ Que pensez vous de ce dernier? Je l'aimeuh.
    ۞ Comment définiriez vous votre niveau RP? Plutôt très bon.
    ۞ Quelle sera votre fréquence de passage? Régulière.


Dernière édition par Ugolina C. Pavone le Dim 23 Jan - 21:13, édité 25 fois
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Ludovico III Leone

ღ Il sua Altezza Femminiello

Ludovico III Leone

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Ugolina Coppelia Pavone. _
MessageSujet: Re: Ugolina Coppelia Pavone.   Ugolina Coppelia Pavone. Icon_minitimeSam 27 Nov - 12:29

Accepté et validé, zoum. -------->
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Ugolina Coppelia Pavone.

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